Les tensions persistent entre la France et le Niger. La junte au pouvoir vient de donner un autre coup dur à la France. Le Niger a, en effet, retiré le permis d’exploitation de l’importante mine d’uranium d’Imouraren (nord) à l’entreprise française Orano.
Le Niger a retiré le permis le permis d’exploitation de l’importante mine d’uranium d’Imouraren (nord) à l’entreprise française Orano malgré le lancement récent de travaux sur le site, a confirmé la société dans un communiqué ce 20 juin 2024. RFI rapporte: «Orano prend acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement.
Imouraren, dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200.000 tonnes. Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d’uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA)
Il y a quelques jours, Orano a annoncé la reprise des activités sur le site du gisement d’uranium d’Imouraren au Niger, environ 10 ans après les avoir suspendues. Le plan de redémarrage proposé n’a cependant pas reçu l’approbation des autorités nigériennes.
La prochaine étape pourrait être la réattribution du projet à une autre société, potentiellement la compagnie nucléaire russe ROSATOM.
Depuis le coup d’État de juillet 2023, la junte au pouvoir à Niamey s’est en effet rapprochée de Moscou et des discussions seraient en cours pour l’arrivée de ROSATOM sur l’uranium nigérien.
Il y a aussi la Société des mines d’Azelik (Somina), majoritairement détenue par des Chinois, qui a obtenu le permis de reprendre ses activités d’exploitation de l’uranium dans le nord du Niger, suspendues il y a dix ans faute de rentabilité
Fidèle E.A.T.
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