(Il recommande la promotion des arts et de la culture pour un développement durable par les acteurs notamment la jeunesse)
C’est en pédagogue que le ministre de l’énergie a animé, le vendredi 10 mars 2023, la conférence inaugurale de la rentrée académique 2022-2023 à l’Ecole internationale de théâtre sise à Togbin Daho. Portée sur le thème « Arts et culture, leviers de développement à partir de (ou à travers) la jeunesse », cette session a été l’occasion pour Dona Jean-Claude HOUSSOU de faire toucher du doigt aux pensionnaires de ce centre l’importance des arts et de la culture dans le développement socioculturel et socio-économique du Bénin et les progrès enregistrés dans ce secteur depuis 2016.
Le Bénin ne pourra se développer en laissant de côté les arts et la culture. C’est du moins l’essentiel du message qu’a délivré le ministre de l’énergie le vendredi dernier lors de la conférence inaugurale qu’il a animée en marge de la rentrée académique 2022-2023 à l’Ecole internationale de théâtre Alougbine Dine. Pour Dona Jean-Claude HOUSSOU, le développement ne peut s’opérer si l’on a que pour seul référentiel ce qui se passe à la télévision, ce qui vient de l’extérieur. Car ce n’est pas conforme aux réalités locales. C’est pourquoi il préconise un développement avec pour ancrage les arts et la culture dont la complémentarité pourrait favoriser un plus grand rayonnement de notre pays. Et cela passe par l’initiation dès le bas âge. En particulier avec l’apprentissage de la langue maternelle. « La langue fait partie de notre culture, et c’est dès le bas âge qu’il faut commencer son initiation. On ne peut pas raisonner dans une autre culture et se dire qu’on se développe», a-t-il indiqué.
Pour l’orateur du jour, le Bénin, dans sa marche vers le progrès, ne doit pas oublier son passé. Bien au contraire, il doit y fouiller pour trouver les valeurs essentielles pour impulser son développement. C’est dans cette veine qu’il estime qu’il y a bien de pratiques sous la Révolution qui pourraient être adaptées au contexte actuel. Entre autres, il a cité les coopératives scolaires de l’Ecole nouvelle, les compétitions de récital inter-collèges qui ont révélé Stan Tohon et Angélique Kidjo. « L’ancrage culturelle est importante », a-t-il souligné avant d’interpeller la jeune sur son rôle. A l’en croire, en matière des arts et de la culture, le rôle de la jeunesse est primordial. Et pour que les talents puissent éclore, il estime qu’il faut leur donner un coup de pouce, un peu comme il le fait avec certains artistes. En particulier Sébastien Boko qui, en l’espace de quelques années, a connu une terrible célébrité. « A mon retour au pays, mon épouse et moi, avions fait le constat qu’il y a des talents qui n’ont besoin que d’un coup de pouce pour être révélés. C’est comme ça que nous avons décidé de promouvoir un certain nombre d’artistes dont Sébastien Boko qui a énormément progressé en 6 ans. Aujourd’hui, les œuvres de Sébastien Boko ont sacrément évolué et pris beaucoup de valeur, et se retrouvent un peu partout dans le monde, au Japon, aux USA, en Russie, en Azerbaïdjan, en France, en Israël , Côte d’Ivoire , en Tunisie etc. », S’est-il réjoui, en rajoutant une célèbre phrase d’un ancien président américain « quelqu’un ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un ».
Pour le Numéro un de l’énergie au Bénin, le gouvernement du président Patrice TALON s’est inscrit dans une dynamique de création d’un environnement favorable à l’éclosion des talents, notamment, en plus de la construction d’infrastructures majeures à travers tout le pays, mer en place un certain nombre de projets d’envergure dont la détection et l’accompagnement des talents, la mise en place des classes cultuelles, la modernisation des différentes bibliothèques, la galerie nationale etc… Pour finir, il a exhorté les étudiants de ce temple du savoir au travail et à l’abnégation. « La vie n’est pas un long fleuve tranquille », a-t-il illustré pour semer en eux l’envie du travail acharné.
Promoteur de ce cadre du savoir, Alougbine Dine dira tout le plaisir qui a été le sien d’accueillir le ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU dans ses locaux. A l’en croire, le Ministre est un passionné de la culture et des arts, qu’il l’a découvert à l’Institut français et qui a accepté d’animer cette conférence inaugurale. Ce qui a été une réussite totale. Et tout naturellement, il lui a adressé ses remerciements et l’a nommé parrain des 10ème et 11ème promotions de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin Alougbine Dine.
S.E.
