Le Ministre Edou appelé à sauver le secteur des mains des prédateurs

Politique

Chassez le naturel, il revient au galop, dit l’adage. La crise qui secoue depuis des années le secteur du bois et qui a été au centre d’un séminaire organisé par le comité de réflexion et d’analyse sur la problématique de la filière Bois dans notre pays en 2010 est de retour et s’empire . De sérieuses menaces planent sur la filière. Le Ministre Edou est alors appelé à sauver le secteur des mains des prédateurs.

La situation est assez préoccupante pour les acteurs à divers niveaux du secteur filière bois. Elle nécessite une plus grande attention du ministre de l’environnement Raphael Edou, du gouvernement et de son chef, Dr Boni Yayi.

Il est aujourd’hui une réalité indéniable dans notre pays, que la filière Bois risque si on n’y prend effectivement garde, de disparaître. Cette réalité si elle advenait, jetterait dans la rue, de nombreux travailleurs qui exercent dans le domaine en même temps, qu’elle constituerait un manque à gagner significatif, pour l’économie nationale.
Il y a quelques années, on a assisté à un blocage pour ce qui est de la délivrance d’agréments aux exploitants. En son temps, les autorités gouvernementales ont expliqué qu’il s’agit là d’une mesure pour préserver l’environnement et lutter par la même occasion, contre la déforestation et le déboisement.

Il est vrai, le déboisement et la déforestation constituent des problèmes non négligeables et le gouvernement en vue de préserver l’environnement contre le réchauffement climatique vient d’initier le programme 10 Millions d’âmes, 10 millions d’arbres. Les premiers concernés par ce programme sont les acteurs de la filière bois. Ces acteurs appellent aujourd’hui à des réformes structurelles et surtout celles liées aux textes et lois qui régissent le secteur. Et dès la nomination du ministre Edou à ce ministère, il a initié certaines actions appréciées par les acteurs. Entre autres, une commission des réformes a été mise sur pied. Elle a fait son travail et le rapport est fin prêt pour être remis à qui de droit. Seulement, le ministre de l’environnement risque de ne pas recevoir le travail de la commission des réformes. De sources concordantes, des menaces d’intimidations provenant de ceux là même qui sont chargés de réguler la filière planent comme une épée de Damoclès sur les acteurs de la filière bois, surtout les membres de la commission. Ces acteurs de la filière bois qui sont prêts à s’impliquer dans le programme 10 MAA sont donc sujets à des menaces. Pourquoi de telles menaces ? Est-ce à dire que les conclusions du rapport de la commission des réformes vont-elles empêcher ceux-là qui s’enrichissent sous le dos des acteurs de la filière de poursuivre allègrement leur besogne ?

Le ministre de l’environnement devra prendre à bras le corps cette situation, qui si l’on n’y prend garde portera un sérieux coup à la filière.
Point n’est besoin de le dire, l’impact économique des activités des acteurs de la filière bois est non négligeable. Plusieurs béninois opèrent dans le secteur et une descente aux enfers, entraînerait en même temps, un peu plus de un million cinq cent mille personnes sur toute l’étendue du territoire national, dans le chômage. Un éventuel abandon ou relâchement des acteurs de cette filière serait un os dur dans la gorge des pouvoirs publics qui peinent déjà à régler le problème du chômage au niveau où il est actuellement.

Des réflexions et analyses sur la problématique de la Filière Bois au Bénin ont été organisées. On se rappelle de la journée de réflexion du samedi 13 février 2010 au Palais des sports du Stade de l’amitié de Cotonou. Les acteurs ont été alors informés sensibilisés autres sur la problématique du bois pour une exploitation plus responsable. Ils ont depuis lors compris. Mais, jusque-là, ils continuent de subir des exactions qui les découragent. Le ministre est alors appelé à aller au bout des réformes afin que forestier et acteurs de la filière bois respectent les nouvelles dispositions qui seront introduites dans le secteur.