Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a interdit le 10 août dernier la vente des produits de blanchiment de la peau, commercialisés par cinq entreprises, dont celle de la députée de l’opposition Nourane Fotsing. Depuis, le membre du gouvernement indique dans une interview à la chaîne de télévision Naja TV avoir reçu des menaces.
Le ministre de la Santé avait justifié la suspension de la vente de produits de blanchiment de la peau commercialisés par cinq entreprises camerounaises par le fait que non seulement cette activité n’avait pas reçu son agrément, mais bien plus, les solutions vendues contenaient des substances nocives pour la santé. Depuis lors, Manaouda Malachie affirme subir au quotidien des pressions, et même des menaces : « Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de coups de fil et de menaces que j’ai reçus depuis que ces communiqués sont sortis », confie-t-il.
« Les gens viennent faire du business pour du business dans un domaine qui n’en a pas besoin. Parce que nous sommes dans la santé publique, il n’est pas défendu de gagner de l’argent, mais nous devons gagner de l’argent en ayant à l’esprit la santé publique comme étant l’objectif. »
Après cette intervention du ministre de la Santé sur Naja TV, le directeur de cabinet de la députée Nourane Fotsing, dont la vente des produits a été interdite, réagi : « Ces produits ne sont pas nocifs, il s’agit de boissons de beauté. Aujourd’hui, on a 124 échantillons de ces produits qui sont dans les laboratoires camerounais, dans quelques jours les laboratoires camerounais vont trancher », affirme-t-elle.
En attendant la réaction des autorités aux différentes demandes d’agréments, le commerce de produits blanchissants se porte très bien au Cameroun. Les cinq sociétés dont les activités ont été suspendues ne constituent qu’une goutte d’eau dans la mer.ti: des hommes armés sortent un patient d’un hôpital et l’exécutent à l’extérieur (MSF)
Des hommes armés ont fait irruption dans un hôpital de la banlieue de Port-au-Prince et en ont sorti un patient avant de l’abattre à l’extérieur, a affirmé jeudi l’ONG Médecins sans Frontières (MSF), qui s’est dite «consternée par la barbarie de cette expédition punitive». Aucun détail n’était connu sur l’identité des hommes armés et du patient.
(Avec RFI)