Le mandat unique n’est plus d’actualité. Le Chef de l’Etat béninois a levé définitivement le voile, un an après ses premières déclarations sur le mandat unique en Avril 2017.
Ai cours de l’émission « Internationales » de RFI-TV5 Monde, Patrice Talon a fait savoir qu’il doit tenir compte de l’évolution politique du Bénin. Après le fameux « J’aviserai » au lendemain de l’échec du projet de révision de la constitution qui prévoyait un mandat unique présidentiel de cinq ans, il a été clair. Ce sujet n’est plus à l’ordre du jour.
A l’en croire le président béninois, le mandat unique était une réforme pertinente pour le Bénin. Talon explique que le Bénin a besoin d’être gouverné avec beaucoup de courage et sans populisme, car c’est la quête du second mandat qui entraîne le populisme. « C’est pourquoi j’ai demandé le mandat unique. Car il faut reconstruire le pays. »
En Avril 2017, l’opinion publique et la classe politique n’étaient pas prêtes pour accepter cette réforme qui allait commencer par le mandat de Talon. C’est donc face à ce refus que le Chef de l’Etat béninois a compris qu’il faut désormais conduire les réformes en tenant compte de l’évolution des béninois et du pays. « Je ne peux pas dire que c’est le mandat unique ou rien, on ne peut arrêter la marche du Bénin à cause du mandat unique » a souligné l’invité de Sophie Malibeaux sur RFI, avant de conclure que même si la réforme reste fondamentale, le mandat unique n’est plus d’actualité.
Sur sa candidature en 2021, il estime qu’être candidat relève de son droit le plus absolu. « J’ai pensé que cette réforme était utile pour éviter le populisme. Je ne suis pas populiste. Je vais finir mon mandat dans le respect de mes engagements en ce qui concerne les projets urgents qui sont l’eau l’énergie, la santé, l’éducation, les infrastructures et autres ». A la question de savoir s’il sera présent en 2021, il a finalement lâché ; Nous verrons.
