Un langage de vérité, sans état d’âme, mais empreint de responsabilité pour le développement de la ville de Porto-Novo. Le maire Charlemagne Yankoty réitère sa détermination ce dimanche 16 août 2020 dans l’émission » Expression Directe » de la radio GERDDES FM. Il appelle à la mobilisation de tous les fils et filles pour changer le visage de Porto-Novo, car dit-il : « …Avant la fin de notre mandature, il y aura un nouveau visage pour Porto-Novo ».
Le maire Charlemagne Yankoty engage la population de Porto-Novo sur le chemin du travail et de l’unité pour la ville capitale «… Porto-Novo ne manque pas d’atouts pour son développement. Il faut d’abord remercier le président Talon parce qu’il est en train d’impacter positivement la capitale. Avant la fin de notre mandature, il y aura un nouveau visage pour Porto-Novo. Le défi est grand pour nous. J’appelle tous les leaders et les fils de la ville au travail, dans l’unité, pour relever les défis du développement. C’est un devoir pour tous de participer aux changements positifs dans notre ville..»
En répondant aux questions du journaliste Serge Brun Akionla, l’autorité municipale regrette le surpeuplement au sein du personnel administratif de la mairie et relève « Une bonne partie du personnel travaille sans contrat. Il y a des gens en stage depuis 10 ans. Dans le même temps, il y a des agents qui sont payés sans poste. Conclusion, vous avez des compétences sans poste de responsabilité et des gens sans niveau au poste. Ce qui est curieux, c’est que les gens en stage depuis 10 ans ne se plaignent pas. Ça veut dire alors qu’il y a un réseau que nous devons démanteler forcément. »
La lecture croisée de cette situation amène à conclure avec regret qu’il y une gestion hasardeuse et déséquilibrée du personnel d’une part et l’existence d’un réseau d’évasion des ressources de la ville à des fins personnelles, explique le maire Charlemagne Yankoty.
L’autre regret pour le premier citoyen de la ville, c’est la dette d’une ardoise de six milliards que la mairie traîne et dont les clauses de remboursement sont à corriger par le conseil municipal actuel.
De toute évidence, Charlemagne Yankoty veut travailler à la mobilisation des ressources propres. Et cela passe, selon lui, par des réformes hardies pour empêcher le siphonage des recettes par des individus. Il s’agira alors, annonce l’autorité, d’engager des actions au niveau des affaires domaniales, des services marchands et d’autres sources de recettes de la ville. Et cela va s’en dire puisque selon le maire de la ville capitale «.. C’est un bourbier. A Porto-Novo par exemple, les conflits domaniaux sont les plus critiques. La terre n’étant pas élastique, on peut tout reconstituer. Nous envisageons d’ailleurs un audit foncier dans tous les lotissements de la ville… »
Autres sujets évoqués au cours de l’émission, c’est le Festival International de Porto-Novo. Et là dessus, le maire Charlemagne Yankoty rend hommage à son prédécesseur pour cette noble initiative qui révèle la ville sur le plan mondial même s’il faut mieux peaufiner l’organisation.
S’agissant de son arrêté interdisant les manifestations à caractère festif, Charlemagne Yankoty est on ne peut plus clair « Je demande pardon à la population de Porto-Novo. Pardon parce que j’ai touché un point sensible dans notre culture. Je demande pardon par humilité. Mais je préfère mes populations saines, bien en forme pour m’aider à construire Porto-Novo que de les perdre dans la crise du coronavirus. Notre ville est menacée par le risque de contamination et de propagation communautaire. Et le ministère de la santé nous l’a signifié. En tant qu’autorité, j’ai le devoir de protéger mes populations. En plus, c’est une décision du gouvernement que nous appliquons. Je demande à la population de la respecter pour notre bien-être commun. Sinon, on sera obligé de faire respecter ça par les forces de sécurité. Ce que je ne souhaite pas vraiment… »
Dans son mot de conclusion, le patron de l’hôtel de ville de Porto-Novo appelle à la mobilisation de tous les fils et filles pour changer le visage de Hogbonou. Pour lui, c’est une question de sursaut collectif et de fierté. Le maire Charlemagne Yankoty explique que le développement de la ville est une marche d’ensemble, qu’on soit de l’UP, BR, PRD, personnalité politique ou sociale, société civile, artisans ou commerçants etc
Avec J.V.A.