Le procès des présumés meneurs de troubles, placés en détention provisoire pour attroupement non armé suite aux scènes de violences post-électorales des 1er et 2 mai 2019 a eu lieu ce mardi au Palais de Justice à Cotonou.
Au total, 84 accusés accompagnés de leurs avocats ont comparu devant le Juge du correctionnel, Rodolphe Azo au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Plusieurs de ces prévenus ont été écoutés par le juge. Parmi eux, le Chef du 13è Arrondissement de Cotonou. Le ministère public a demandé à la Cour de se déclarer incompétente. En dépit de l’opinion des avocats, qui disent ne pas être d’accord de cet avis, le Juge du correctionnel, Rodolphe Azo, a tranché. Il s’est déclaré incompétent sur le cas du Chef d’Arrondissement.
Philippe Aboumon, le neveu de l’ancien Chef d’Etat, Boni Yayi est poursuivi pour incitation à la haine” via les réseaux sociaux. Me Renaud Agbodjo a indiqué à la Cour que « selon le Code pénal, l’instruction de son client ne peut excéder 45 jours ». Pour lui, « renvoyer le dossier devant un juge d’instruction viole les droits de l’Homme et le Bénin n’a pas besoin de ça en ce moment ».Le Juge Azo tranche et déclare la Cour incompétente.
En ce qui concerne Djossou Denis, victime au bras amputé par le gaz lacrymogène lors des troubles, il a été également écouté. Selon le ministère public, des éléments attestent qu’il était sur les lieux des incidents. La Cour s’est aussi déclarée incompétente sur son cas. Ces présumés meneurs de trouble retournent en prison. Leur dossier prend ainsi une autre allure. Selon des avertis du droit, ils seront dans les prochains jours, sauf miracle, présentés devant la Cour de répression des infractions économiques, CRIET.