Le journaliste Casimir Kpédjo présenté au Procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) mardi 23 avril 2019 est désormais libre. II a été libéré après plusieurs jours passés en garde à vue et mis sous convocation pour la suite de l’enquête. Il se présentera le 2 mai 2019 à la CRIET.
Arrêté dans la journée du jeudi 18 avril 2019, il est reproché à Casimir Kpèdjo d’avoir publié dans les parutions 126 et 127 de son journal, des informations qualifiées de fausses contre les performances économiques du Bénin, informations relayées sur la page facebook du journal. Plusieurs voix ont dénoncé la procédure et exigé la libération du journaliste.
Dans la soirée du lundi 22 avril 2019, Reporters Sans Frontières (Rsf) s’est joint aux journalistes béninois pour exiger la libération avant tout procès dujournaliste Casimir Kpédjo, spécialiste des questions économiques.
Casimir Kpèdjo après sa libération: « Il y a vraiment séparation des pouvoirs au Bénin »
Après sa présentation au procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) mardi matin, le journaliste Casimir Kpèdjo a été relâché et mis sous convocation. Il s’est prêté aux questions de ses confrères. Selon lui, « Il y a vraiment séparation des pouvoirs au Bénin ».
« C’est heureux de servir son pays, j’ai appris à servir mon pays et je l’ai fait dans le strict respect de la profession qui est la mienne. Je suis journaliste, je n’aime pas être au-devant des médias dans ces genres de circonstances là. Mon impression, c’est mon émotion. J’ai appris beaucoup de choses de la communauté internationale. J’ai appris beaucoup de choses sur le peuple béninois. J’ai également appris des autorités de mon pays. Je les remercie. Je remercie ces autorités là qui ont un sens de la démocratie pour ce pays » a déclaré Casimir Kpèdjo à sa sortie d’audience. Il a rappelé ensuite les conditions dans lesquelles il a été arrêté.
« Nous sommes dans un pays démocratique », dit-il
« J’étais au lit nu s’il vous plait. Ils sont venus me chercher dans ma chambre à coucher sans convocation. J’ai répondu à ça », raconte le journaliste. Il informe qu’il n’y a pas de mal à ne pas croire à la justice de son pays. Pour lui, le Bénin est bel et bien un pays démocratique. « Nous sommes dans un pays démocratique, il y a effectivement séparation des pouvoirs au Bénin. Je peux vous garantir cela » fait-t-il savoir.
Libre de tout mouvement, Casimir Kpèdjo devra se présenter à la Criet le 02 mai prochain.