Les échanges croisés et les combats au sol entre le Hezbollah et l’armée israélienne étaient très violents ce dimanche 24 novembre, une journée marquée par des centaines de tirs de roquettes de la part du parti chiite et des dizaines de raids aériens lancés par Israël. Un tir d’artillerie israélien contre une position de l’armée libanaise, au sud de la ville de Tyr, dans la partie méridionale du pays, a fait un mort et 18 blessés dans les rangs des militaires libanais, et d’importants dégâts dans leurs bases. L’aviation israélienne a repris en fin d’après-midi ses raids sur la banlieue sud de Beyrouth. Israël dit avoir été visé par environ 250 projectiles tirés du Liban par le Hezbollah ce dimanche, selon l’armée.
Le Hezbollah a procédé ce dimanche à une escalade sans précédent en tirant des centaines de roquettes et de missiles de gros calibres sur le nord et le centre d’Israël.
Le parti chiite a revendiqué 32 opérations militaires, dont le tir de trois salves de missiles de précision sur les faubourgs de Tel-Aviv, en riposte au raid israélien sur le centre de Beyrouth, qui a fait, samedi 23 novembre à l’aube, 29 morts et plus de 65 blessés.
Le Hezbollah a pilonné plusieurs grandes villes du littoral israélien, de Nahariyya à Ashdod, à 150 kilomètres de la frontière, et a ciblé la Galilée, de Safad, à l’est, à Haïfa, à l’ouest.
Pendant ce temps, les combats terrestres se poursuivent autour de Khyam, dans le secteur oriental de la frontière, et Biyada, dans le secteur occidental. C’est dans cette région qu’une position de l’armée libanaise a été visée.
Les troupes israéliennes tentent de prendre Biyada pour couper la route côtière entre Tyr et Naqoura et isoler trois profondes vallées, où le Hezbollah disposerait de nombreuses rampes de lancement dirigées vers Haïfa et le littoral israélien.
L’armée israélienne cherche aussi à prendre Khyam, une grande bourgade stratégique qui surplombe le doigt de la Galilée. À ce stade de la bataille, le Hezbollah continue de résister sur ces deux fronts.
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Une réunion sécuritaire se tient à Tel Aviv pour finaliser un arrangement politique
Salves de roquettes sur Israël. Frappes israéliennes à Beyrouth. Ce soir l’armée israélienne appelle à l’évacuation de 10 immeubles de la banlieue sud de la capitale libanaise avant un nouveau raid aérien. Tandis qu’une réunion sécuritaire se tient à Tel Aviv qui pourrait de la suite de cette guerre au Liban.
Plus de 300 tirs depuis le Liban… Des roquettes et aussi des drones. Quelque 500 alertes en Israël qui ont envoyé un million d’Israéliens dans les abris. Dans le nord du Pays, en Galilée, mais aussi dans le centre dans les banlieues de Tel Aviv. Et même dans le secteur de Tulkarem, en Cisjordanie, où une roquette s’est abattue en milieu d’après-midi.
En tout, une dizaine de blessés, mais surtout des dégâts matériels importants. C’est la journée la plus intense depuis le 7 octobre dernier, relèvent les médias ce soir. Et cela fait suite aux frappes israéliennes, notamment à Beyrouth tout au long de ce week-end, également d’une intensité sans précédent.
Israël menace de s’en prendre aux infrastructures libanaises
Ce dimanche soir, une réunion sécuritaire se tient autour du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Il s’agit de finaliser un arrangement politique. Le feu vert a été donné au médiateur américain Amos Hochstein pour poursuivre ses efforts, mais en attendant, Israël entend bien poursuivre et même intensifier ses attaques pour marquer des points sur le terrain. Et ce soir, une source militaire israélienne le souligne : en cas d’échec des efforts de médiation, Israël pourrait s’en prendre aux infrastructures libanaises.
