Bras de fer entre le Niger et le Bénin : Le groupe parlementaire Up-R soutient le gouvernement et « condamne l’attitude du parti Les Démocrates »

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A travers une déclaration lue par la députée Alice Dadégnon à la séance plénière de ce mardi 14 mai 2024 , dirigée par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Barthélémy Kassa, le groupe parlementaire Union progressiste le Renouveau, soutient le président de la République Patrice Talon et son gouvernement « pour avoir pris acte du maintien par le Niger de la fermeture de sa frontière en ordonnant subséquemment la suspension du chargement par navires dans nos eaux territoriales du pétrole brut produit par la République du Niger ». Il invite les autorités du Niger à prendre de la hauteur pour accepter la main du Bénin.

Par ailleurs, le Groupe parlementaire UP Le renouveau « condamne l’attitude du parti Les Démocrates qui accuse et dit déplorer l’approche conflictuelle adoptée par le pouvoir de la rupture et préconise le dialogue respectueux des intérêts de toutes les parties notamment l’aspiration fondamentale des peuples du Bénin et du Niger à la paix sans ingérence étrangère »

 

Ci dessous  l’intégralité de la déclaration de l’Up le Renouveau

 

DECLARATION DU GROUPE PARLEMENTAIRE
UNION PROGRESSISTE LE RENOUVEAU AU SUJET DES RELATIONS ENTRE LE BENIN ET LE NIGER

Le Groupe parlementaire UP le Renouveau, à la suite de la Haute Direction Politique du Parti, félicite le gouvernement et le président Patrice Talon pour avoir entrepris et soutenu la levée des sanctions décidées et mises en œuvre par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) après le renversement par les armes, le 26 juillet 2023, des institutions démocratiques de la République sur du Niger. Louverture subséquente des frontières de notre pays avec notre voisin ainsi que les nombreuses démarches initiées par le gouvernement du Bénin en direction des autorités du Niger depuis septembre 2023 sont la preuve irréfutable de la volonté du Chef de lEtat Patrice TALON à renouer les liens avec notre pays frère, le Niger.

Malheureusement, force est de constater que les autorités nigériennes ont maintenu leur frontière terrestre fermée à l’égard de notre pays après l’avoir ouverte en ce qui concerne le Nigéria invoquant des raisons non fondées, relatives à une prétendue installation de bases militaires étrangères sur le territoire béninois.

Le groupe parlementaire UP le Renouveau regrette cette attitude de mépris des autorités nigériennes vis-à-vis de notre pays qui n’a rien fait d’autre qu’appliquer, au même titre que le Nigéria, une décision communautaire prise en vertu des textes auxquels les pays membres ont adhéré y compris la République sur du Niger.

Notre groupe parlementaire condamne par ailleurs, les propos regrettables et mensongers constamment tenus par les dirigeants du Niger à la recherche d’un bouc émissaire, à l’égard des autorités et de l’Etat béninois à des fins de manipulation de l’opinion nationale et internationale et qui sont maladroitement amplifiés sur les réseaux sociaux.

Le Groupe parlementaire Union Progressiste le Renouveau soutient le gouvernement du Bénin pour avoir pris acte du maintien par le Niger de la fermeture de sa frontière en ordonnant subséquemment la suspension du chargement par navires dans nos eaux territoriales du pétrole brut produit par la République du Niger.

Le Groupe parlementaire UP Le renouveau condamne par la même occasion l’attitude du parti Les Démocrates qui accuse et dit déplorer l’approche conflictuelle adoptée par le pouvoir de la rupture et préconise le dialogue respectueux des intérêts de toutes les parties notamment l’aspiration fondamentale des peuples du Bénin et du Niger à la paix sans ingérence étrangère

Que reprochent-ils concrètement au président de la République et son gouvernement ?

Quelle faute particulière a commise le gouvernement du Bénin en condamnant la prise de pouvoir par les armes dans la sous-région ouest africaine ?

Est-ce de l’ingérence étrangère que de mettre en oeuvre la décision de fermeture des frontières avec le Niger prise par la CEDEAO ; la même institution régionale qu’ils appellent à temps et à contre temps à intervenir au Bénin ?

Pourquoi les pourfendeurs de la rupture se refusent t-ils à prendre partie pour leur pays en intégrant dans leur analyse les efforts du président de la République ayant abouti à la levée des sanctions et les nombreuses démarches du gouvernement restées sans suite de la part des autorités du Niger ?

En quoi l’affirmation de la dignité et de la fierté du Bénin et les efforts soutenus de notre pays à se démarquer comme un pays bien gouverné et respectueux des textes communautaires serait-elle conflictuelle ?
Que recommandent en définitive, les pourfendeurs du gouvernement ?
La promotion des coups d’Etat comme mode d’accès au pouvoir dans nos pays ?
La mise à genoux ou l’humiliation du Bénin qui a amené un ancien président de la République à déclarer le Bénin, notre pays, comme composante de notre voisin de l’Est ?
Ou bien le fait que le Gouvernement et sa Majorité n’aient pas travaillé à affaiblir la communauté, comme d’autres l’ont fait ?
Ce moment ou le président du Bénin pouvait se promener dans les rues de Paris, mouchoir en main, sous prétexte de pleurer le terrorisme en France alors que le même phénomène sévit plus gravement en Afrique de l’Ouest est révolu.
C’est le lieu de faire observer que les donneurs de leçons après s’être rendus à Malanville pour constater et déplorer la fermeture de la frontière par le Bénin en application des décisions de la CEDEAO, n’ont pas cru devoir y retourner depuis que notre pays l’a rouverte mais que les dirigeants du Niger la maintiennent fermée. Est-ce à dire que les transporteurs ne souffrent pas quand ce sont les nigériens qui gardent leur frontière fermée ?
Le groupe parlementaire UP Le Renouveau saisit cette occasion pour féliciter le Gouvernement pour sa proactivité qui permet à notre pays, dans un contexte d’accès difficile aux intrants agricoles, d’en trouver et surtout de les subventionner afin de les rendre disponibles à coûts réduits à nos producteurs. C’est pourquoi il se félicite de la décision du Gouvernement d’interdire l’exportation massive et frauduleuse de nos produits vivriers, en particulier le maïs, vers des pays voisins, pendant que les populations béninoises l’achètent trop cher sur nos marchés. Car, si nous avons produit 2.050.000 tonnes de maïs au cours de la campagne agricole 2023-2024 alors que nos besoins de consommation nationale se chiffrent à 1 million de tonnes, cela veut dire que le produit devrait être disponible et accessible à toutes les bourses. Aussi, invitons-nous le Gouvernement à poursuivre la structuration de notre économie afin de la rendre plus résiliente face aux chocs exogènes.
Enfin, l’Union progressiste le Renouveau encourage le gouvernement à rester attentif à la réponse favorable à l’appel à la lucidité, à la responsabilité et au dialogue qu’il a constamment lancé au Gouvernement du Niger, en conformité à la ligne politique historique du Bénin et à sa foi en la solidarité, la fraternité, la cohésion et la paix entre les Etats africains.

Vive l’Union Progressiste le Renouveau !
Vive le Bénin !

Porto-Novo, le mardi 14 mai 2024.

 

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