Le gouvernement kényan a retiré mardi 18 juin de son projet de budget 2024-25 la plupart des nouvelles taxes impopulaires, notamment sur le pain et les véhicules particuliers, vivement critiquées par la population. Un mouvement de contestation de ces taxes, baptisé « Occupy Parliament » (Occuper le Parlement), avait été lancé ces derniers jours sur les réseaux sociaux, et mardi la police a dispersé une manifestation de quelques centaines de personnes à Nairobi, la capitale.
Dans la matinée, les parlementaires du parti du président William Ruto (Kenya Kwanza), majoritaire au Parlement, ont été réunis au palais présidentiel. « Le projet de loi de finances a été amendé pour supprimer la TVA proposée de 16% sur le pain, sur le transport du sucre, sur les services financiers, sur les opérations de change ainsi que la taxe sur les véhicules à moteur de 2,5% », a annoncé dans un communiqué la présidence à l’issue de cette réunion.
Plusieurs autres taxes, notamment sur les paiements mobiles ou encore sur l’huile végétale, ont également été supprimées du projet de budget.
Le gouvernement estimait ces mesures fiscales nécessaires pour redonner des marges de manœuvre au pays dans un contexte économique difficile.
Le Parlement doit débattre du texte remanié à partir de mercredi, en vue d’un vote avant le 30 juin. « Nous allons nous retrouver au Parlement avec un (texte) qui vient de l’exécutif et qui a été interrogé par le législatif. Grâce à la participation de la population, le peuple kényan a eu son mot à dire », s’est félicité M. Ruto.