10 fonctionnaires détenant de faux diplômes seront bientôt radiés de la fonction publique. Ainsi en a décidé le gouvernement béninois qui a ordonné leur radiation et leur poursuite judiciaires, en conseil des ministres ce mercredi 3 aout 2016.
Selon le ministre d’Etat secrétaire général à la Présidence Pascal Irenée Koupaki, ces dix agents se sont fait recruter ou reverser à la fonction publique sur la base de faux diplômes. Le compte rendu partiel des activités de la commission nationale de vérification de l’authenticité des diplômes des agents de l’Etat (qu’ils soient civils ou militaires) fait au gouvernement révèle que ces dix agents ont usés de faux diplômes pour se faire recruter à la fonction publique ou reverser dans la fonction publique, déclare Pascal Irenée Koupaki. Il ajoute que « Le conseil a autorisé le ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales à enclencher la procédure de radiation à l’encontre de ces dix agents. Les dossiers des intéressés seront transmis au ministre de la justice et de la législation pour des poursuites judiciaires à l’encontre des mises en cause. »
Les activités de cette commission s’inscrivent dans le cadre de la moralisation de la vie publique, de l’amélioration de la gouvernance administrative et de la lutte contre l’impunité, informe le ministre d’Etat, Koupaki.
Le gouvernement envisage mettre en place un dispositif d’examen préalable et minutieux des diplômes des candidats aux concours d’entrée à la fonction publique ou ceux des agents sollicitant des reclassements ou de reconstitution de carrière. Selon le ministre d’Etat, le gouvernement considère également que le contrôle a priori fait désormais parti de la dimension éthique que chacun doit donner à la gouvernance du pays.
Vers la redynamisation du secteur industriel béninois
Autre dossier abordé en conseil des ministres ce mercredi 03 Août 2016, la redynamisation du secteur industriel. Le gouvernement a alors pris un décret portant modification de l’article 24 du décret 2003-400 du 13 octobre 2003 portant organisation et fonctionnement de la Zone Franche Industrielle (ZFI) en République du Bénin. Cette mesure permettra aux entreprises agréées de la ZFI de renoncer au régime de la Zone franche Industrielle et d’opter pour le régime du code des investissements si cela s’avère nécessaire.
A suivre le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la république, les entreprises agréées de la ZFI, en application du décret 2003-400 du 13 octobre 2003 portant organisation et fonctionnement de la ZFI, éprouvent de nombreuses difficultés d’écoulement de leur production, depuis l’institution des règles d’origine et depuis l’entrée en vigueur du Tarif Extérieur Commun (TEC) de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Les difficultés rencontrées par les entreprises agréées découlent de l’incompatibilité du régime de la Zone Franche Industrielle avec le bénéfice du certificat d’origine communautaire. En absence de ce certificat d’origine communautaire, les entreprises agrées ne peuvent pas exporter leurs produits dans les pays de la CEDEAO dont le Nigéria. », a précisé le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki dans son point de presse. Et pour lever cette difficulté et permettre à ces entreprises de bénéficier de la libre circulation de leurs produits, le gouvernement a pris un décret portant modification de l’article 24 du décret 2003-400 du 13 octobre 2003 portant organisation et fonctionnement de la Zone Franche Industrielle en République du Bénin. Selon le ministre d’Etat, cette mesure du gouvernement est un préalable nécessaire pour l’élaboration et la mise en œuvre de la politique industrielle du pays.