Cinq ministres pour expliquer les intentions du chef de l’Etat, mieux le bien fondé du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Si vendredi, le ministre d’Etat François Abiola et Aké Natondé, ministre des sports étaient sur l’Ortb, dimanche, sur trois chaînes de télévision : Ortb, Golfe Tv et Canal 3 télévision, trois autres ministres : Komi Koutché, Raphael Edoub et Valentin Djènontin.
Le gouvernement met le turbo. Face à la « désinformation » qui a droit de cité, le gouvernement est décidé à clarifier les tenants et les aboutissants du projet de révision de la constitution qui est sur la table des députés.
Sur la télévision nationale, ce vendredi, le ministre d’Etat François Abiola et le ministre des transports, Aké Natondé, ont développé les opportunités de cette révision. Il s’agit en fait des innovations. Et parlant d’innovation, on a la création et de l’institutionnalisation de la Cour des comptes, ce qui permettra au Bénin de bénéficier des fonds de partenaires comme l’Allemagne et le Danemark, deux pays qui nous ferment la porte à cause de l’absence d’une cour des comptes au Bénin. La deuxième innovation, c’est la création et l’institutionnalisation de la Cena. Valentin Djènontin dira que la transparence des élections passe par là. La troisième innovation de ce projet de révision est l’imprescriptibilité des crimes économiques. La loi pénale est donc rétroactive. Et là, la lutte contre la corruption sera plus forte, explique le ministre d’Etat. Cela améliorera notre gouvernance économique, ajoute le ministre d’Etat. Et personne ne peut commettre un crime économique et s’y absoudre, avance le ministre Aké Natondé. Ces innovations feront de notre constitution une constitution moderne, dixit Komi Koutché, ministre de la communication, très à l’aise dans ses explications. Les innovations contenues dans le projet de loi fera de notre démocratie, une démocratie plus solide que par le passé, souligne le ministre Raphael Edou.
Le gouvernement est donc décidé à éclairer la lanterne des populations en ce qui concerne le projet de révision de la constitution. Il est décidé à mettre fin à la désinformation qui a cours dans le pays et même au-delà à travers les réseaux sociaux. Des 77 maires, 60 sont engagés à divulguer le projet de révision à leurs administrés.
Il n’y aura pas de nouvelle république si la constitution est révisée. Le chef de l’Etat ne s’éternisera non plus au pouvoir. Il l’a annoncé déjà et ressassé. Il a même juré et signé juste à la fin de son mandat à l’Union africaine un testament à cet effet qui est à l’Union africaine. Le ministre d’Etat et ses collègues invitent à compter sur la bonne foi du chef de l’Etat. Et parlant de Yayi, Aké Natondé rassure : « Je peux vous rassurer que pour quelqu’un comme lui qui a travaillé 14 ans à la Bceao, 4 ans auprès du président Soglo en tant que conseiller technique, 11 ans au niveau de la BOAD et qui est venu faire 10 ans à la tête de ce pays, ce qui fait environ 40 ans, je crois qu’il est fatigué. Celui qui connait le président Boni YAyi en 2006 comprend qu’il a vieilli d’un coup parce que la charge que constitue le Bénin et assez lourde ». Les ministres invitent les anti-révisionnistes à faire leur proposition au lieu de prendre d’assaut la rue et consorts afin d’aboutir au consensus tant prôné.