En Conseil des ministres ce mercredi 1er février 2023, le gouvernement a fait un premier bilan de l’accident survenu à Dassa-Zoumè. Il a aussi donné les causes de ce drame qui a fait plusieurs morts et blessés.
L’accident de circulation du dimanche 29 janvier est survenu à la hauteur du village d’enfants SOS de Dassa-Zoumé. 20 personnes sont décédées sur le champ dont 19 calcinées et une en raison de brûlures au troisième degré. 24 personnes sont victimes de blessures de gravité variable. D’importants dégâts matériels ont été relevés.
L’accident a été occasionné par un bus de transport en commun en provenance de Parakou vers Cotonou, avec à son bord 45 passagers d’une part et un camion grue transportant un groupe électrogène d’autre part, informe le Conseil des ministres. « Il ressort du compte-rendu, qu’à la hauteur de ce village d’enfants, le conducteur du bus en aurait perdu le contrôle suite à l’éclatement du pneu avant côté chauffeur. Le véhicule déséquilibré de ce fait, aurait dans sa course, percuté le camion grue qui roulait en sens inverse, s’est immobilisé en pleine chaussée et a pris feu. Le camion ainsi percuté, sous l’effet du choc, s’est renversé dans le ravin et a été contaminé par les flammes », fait savoir le Conseil des ministres.
Du point fait par le gouvernement « les premiers éléments d’analyse postulent, en considérant le lieu de l’accident, en pleine agglomération, que le bus roulait à vive allure ». La même source signale que « le conducteur de ce bus avait été verbalisé ce même jour à la sortie de Parakou, par la Police républicaine, pour excès de vitesse ».
Les rescapés de l’accident ont été conduits à l’hôpital de zone de Dassa-Zoumè pour les soins d’urgence appropriés. Les cas les plus graves ont été immédiatement transférés vers les unités de traitement des brûlés et de réanimation à Cotonou et à Abomey-Calavi pour une meilleure couverture en soins entièrement à la charge de l’Etat.
Des contrôles routiers avec des moyens adéquats annoncés
Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures pour renforcer la sécurité routière. Il s’agit entre autres de la professionnalisation du métier de transporteur; la règlementation sur la qualité du parc automobile avec des véhicules répondant aux normes; la transmission à l’Assemblée nationale, dès l’installation de la 9ème législature, du projet du nouveau code déjà examiné par le Gouvernement et l’adoption prochaine de la politique nationale de sécurité routière.
Au titre d’autres diligences à accomplir à la suite du drame de Dassa qui a fait plusieurs morts et des blessés le Conseil a instruit : le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique pour intensifier, par la Police républicaine, les contrôles routiers avec des moyens adéquats ; notamment des caméras dédiées assorties de microphone qui seront acquises incessamment. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation est instruit pour engager les poursuites appropriées à l’issue des enquêtes en cours.
Des tests d’ADN pour identité des personnes décédées
Le ministre de la Santé, en relation avec le ministre chargé de la Justice, aux fins de déterminer, par des tests d’ADN, l’identité des personnes décédées dont les corps sont méconnaissables.
E.A.T.