Le gouvernement demande un moratoire de trois mois

Politique

Le gouvernement et les partenaires sociaux ne sont pas prêts à trouver un consensus. A l’issue des négociations hier à l’Infosec de Cotonou (en l’absence de Nicolas Adagbè, Président du Ces et de Joseph Gnolonfoun, et du Médiateur de la République), les deux parties n’ont pu trouver une solution concrète pour une sortie de crise.

Les négociations sont reportées à une date ultérieure. A l’entame de la rencontre de ce lundi, le gouvernement a demandé un moratoire de trois mois ainsi que la suspension des mouvements de grève afin d’étudier les différentes revendications des travailleurs. Une demande que rejettent les différentes secrétaires généraux des confédérations syndicales. Selon eux, le moratoire demandé par le gouvernement est du dilatoire. Les syndicalistes entendent durcir le mouvement de grève tant que le gouvernement restera insensible à leurs revendications.

Toutefois, le ministre d’Etat François Abiola tient à rassurer. Selon lui les négociations ont évolué. « Vous savez bien que pour une réunion de cette nature, ce n’est pas dès que nous rentrons dans la salle que des solutions seraient trouvées… La première fois c’était pour s’entendre sur ceux qui participent et ceux qui ne participent pas, la deuxième fois c’est de savoir dans quel cadre nous allons travailler et c’est la première fois que nous rentrons réellement dans le vif du sujet. Le gouvernement a repris les principaux points objets de doléance des syndicalistes. … Les négociations se poursuivent », a-t-il indiqué tout en rassurant de la bonne foi du gouvernement.

« Pas une volonté véritable de négocier »

Selon les secrétaires généraux lors d’un point de presse dans la soirée d’hier, le gouvernement ne manifeste aucune volonté de négocier. « Pas une volonté véritable de négocier. On attendait de la part du gouvernement des propositions concrètes. Des ministres n’ont pas le pouvoir de négocier. Ils sont venus juste écouter. La grève durera autant de temps que prendra le moratoire », a indiqué Noel Chadaré, secrétaire général de la Cosi-Bénin. Pour l’heure, les syndicalistes sont campés sur leur position. Ils maintiennent toujours les principaux préalables entre autres, le relèvement de leurs postes du préfet de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé, et de Pierre Agossadou, Commissaire central de la ville de Cotonou et la restitution des sous défalqués sur le salaire des travailleurs. Pour Paul Essè Iko de la Cstb, le relèvement du préfet et du commissaire Agossadou de leurs fonctions n’est pas une faveur mais une obligation.