Une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement sont à Paris pour parler de paix ! Le Forum sur la paix s’ouvre ce vendredi 10 novembre. C’est la sixième édition de ce grand raout voulu par Emmanuel Macron en 2018. Évidemment, cette année, le rendez-vous est percuté par la guerre au Proche-Orient.
Le Forum sur la paix est presque éclipsé par les combats entre Israël et le Hamas, sans compter la conférence humanitaire organisée hier à l’Élysée. Alors comment parler de paix alors que la guerre est aux portes de l’Europe, que les combats font rage au Proche-Orient ? À quoi ça sert en réalité d’organiser ces deux jours de débats ? Justin Vaïsse est le fondateur et directeur général du Forum sur la paix : « Reconnaissons que nos moyens d’actions sont modestes et limités. On laisse le travail diplomatique compliqué à l’ONU, aux Etats et à d’autres. On essaie simplement de créer les conditions favorables pour que le dialogue ait lieu et pour que demain le fil de la paix puisse être renoué. »
Un forum et des « à-côtés »
Autrement dit, le Forum s’occupe du temps long mais pas des crises actuelles. Les participants parleront d’intelligence artificielle, de la désinformation ou encore de l’environnement. Ce forum vaut surtout pour ses à-côtés, Emmanuel Macron en profite chaque année pour organiser un rendez-vous sur l’appel de Christchurch. Et cette fois, il ajouté un sommet sur les glaces ou encore cette conférence sur Gaza.
Les guerres abordées à la marge
Les conflits en cours seront quand même abordés mais pas directement entre les belligérants, ce n’est pas un « sommet » pour la paix, répètent les organisateurs du Forum. Mais sur l’Ukraine, le président Volodymyr Zelensky s’exprimera en visioconférence depuis Kiev cet après-midi. Et sur la guerre Israël – Hamas, une rencontre entre des membres de la société civile palestinienne et israéliennes est prévue au Forum. Justin Vaïsse le reconnaît : cette année, son Forum a été très compliqué à organiser, sur le plan politique, on l’a dit. Mais également sur le plan sécuritaire, à cause des tensions actuelles en France.
Ursula von der Leyen pas la bienvenue
La présidente de la Commission européenne devait venir à Paris. Elle était là aux éditions précédentes mais selon nos informations, l’Élysée – qui a le dernier mot sur les invités – lui a préféré Charles Michel, le président du Conseil européen. Le cavalier seul d’Ursula von der Leyen en Israël ne semble toujours pas digéré par Emmanuel Macron.