Il était en négociation depuis plusieurs mois et très attendu par le Ghana. Finalement, un accord a été trouvé pour un prêt de 3 milliards de dollars sur trois ans, a annoncé le FMI. Si le Fonds monétaire international a salué les réformes en cours, d’autres efforts vont être nécessaires avant que les crédits soient débloqués.
Ouvertes en juillet, les négociations entre le FMI et le Ghana se sont jouées à l’occasion de trois rounds et de multiples échanges en ligne pour aboutir en un temps record, explique le ministre des Finances.
Cet accord est donc un soulagement pour Ken Ofori-Atta qui attend beaucoup de cette aide extérieure : « Ce programme va nous aider dans nos efforts pour rétablir la stabilité, lutter contre l’inflation et renforcer notre monnaie. C’est pourquoi les différentes composantes de ce programme doivent être soutenus par tous les Ghanéens et toutes les parties prenantes. Le monde nous regarde et je sais que nous pouvons le faire ».
Des mesures pour restructurer la dette intérieure ont été annoncées la semaine dernière par les autorités ghanéennes. Mais d’autres efforts devront être réalisés avant que cet accord ne soit présenté au conseil d’administration du FMI. Selon Stéphane Roudet, le chef de mission du FMI au Ghana, « ce qui est nécessaire pour nous, c’est d’avoir les assurances des partenaires et des créanciers du Ghana que le soutien financier qui sera apporté aux autorités pendant la durée de la période du programme sera suffisant pour le financer ».
Mais aussi « que le programme combiné à la trajectoire d’assainissement budgétaire et à la restructuration globale de la dette que les autorités ont lancée sera suffisant pour rétablir la viabilité économique ». Des critères que les autorités ghanéennes comptent remplir avant la fin du premier trimestre 2023.