En République démocratique du Congo (RDC), la Constitution s’est invitée dans le débat. Conformément à cette dernière, Félix Tshisekedi a été réélu pour un second et dernier mandat en décembre 2023. Mais ces derniers jours, lors de rencontres avec la diaspora en Europe, le président congolais ne s’est pas montré fermé au débat sur la révision de la Constitution.
Ce sont deux déclarations du président congolais cette semaine lors de sa tournée européenne qui ont relancé le débat. À Paris, d’abord, mercredi 1er mai dans la soirée, devant la diaspora, Félix Thisekedi est questionné par le public à ce sujet. « Ne faites pas de moi un dictateur », répond-t-il, avant d’ajouter : « Cette démarche ne relève pas seulement de mes compétences, mais plutôt de la population à travers ses représentants à l’Assemblée nationale ».
Deux jours plus tard, vendredi 3 mai, à Bruxelles toujours devant la diaspora, le président va un peu plus loin. « Je mettrai en place une commission qui réfléchira sereinement sur comment nous doter d’une Constitution digne de notre pays », assure-t-il.
Ligne rouge pour l’opposition
Ce changement de Constitution, c’est une ligne rouge a déjà prévenu l’opposition en RDC. Le camp de Moïse Katumbi a d’ailleurs annoncé que son rôle au Parlement serait en partie de bloquer toute tentative de révision de cette Constitution.
Et du côté de la société civile, le président de l’Asadho, Jean-Claude Katende, estime pour sa part, dans un message sur les réseaux sociaux, que « cette Constitution reste l’unique instrument qui met les Congolais ensemble » et que « la priorité » est plutôt « la sécurisation de l’est du pays ».