Le conseil scientifique a rendu son avis concernant l’organisation du second tour des municipales dans les 5 000 communes où le maire n’a pas été élu le 15 mars. Il ne s’oppose pas à un scrutin au mois de juin, mais fait des recommandations sur les règles sanitaires à respecter pendant la campagne et le vote. Et surtout, il demande une nouvelle évaluation des conditions sanitaires quinze jours avant le scrutin.
La balle est dans le camp du gouvernement. C’est à lui qu’il revient de fixer une date pour le second tour des élections municipales 2020. Le conseil scientifique ne peut en effet faire que des recommandations. L’option du 28 juin est envisagée. Ce serait la dernière limite pour organiser seulement le second tour. Si le scrutin était repoussé en septembre ou plus tard, il faudrait alors refaire les deux tours.
Après l’épisode du premier tour dont l’opposition avait demandé le maintien le 15 mars, mais avait ensuite reproché au gouvernement l’organisation du scrutin, l’exécutif est sur ses gardes et envisage de demander un débat et un vote au Parlement pour que chacun prenne ses responsabilités publiquement sur la date. Un vote dont le président du Sénat, Gérard Larcher, a dit qu’il ne voulait pas, estimant que c’est au gouvernement de trancher. Ce qui fait dire à un ministre : « Je me méfie des oppositions qui, le 10 juin, vont dire : « Est-ce bien raisonnable ? » »
Selon ce même ministre, le gouvernement devrait dévoiler ses intentions dans la semaine. Le président de l’Assemblée nationale, le macroniste Richard Ferrand a, lui, déjà estimé qu’un vote fin juin n’était pas « raisonnable ». Le Premier ministre Édouard Philippe doit consulter, mercredi 20 mai, les responsables de partis et le président Emmanuel Macron s’entretient aujourd’hui en visioconférence avec des maires pour prendre la température avant de décider.
RFI