Si le conflit Russie –Ukraine perdure, ce sera un tsunami pour l’Afrique et le monde. Propos de l’ancien premier ministre béninois Lionel Zinsou. Il s’est prononcé devant le Cercle des nouveaux mondes.
La crise financière mondiale de 2008 avait entraîné des émeutes de la faim dans toute l’Afrique. On l’a oublié. Lionel Zinsou, ancien Premier Ministre du Bénin et éminent expert financier international franco-béninois l’a rappelé, récemment devant le Cercle des nouveaux mondes. Ce cercle est dirigé par Jean-Pierre Loubinoux, Fadila Palmer et Jean-Pierre Maureau , et composé d’éminentes personnalités comme, entre autres, Ghislaine Alajouanine, familière des lecteurs d’Opinion Internationale, et Christian de Boissieu.
Faut-il le rappeler, Les printemps et séismes que le monde arabe a connus deux ans plus tard doivent peut-être beaucoup à l’affaiblissement de régimes frappés par les dommages collatéraux de cette même crise de 2008.
Si le conflit qui oppose aujourd’hui la Russie à l’Ukraine, deux greniers à grains de l’Afrique et de l’Europe, se prolonge au-delà d’un mois, ses effets seront dévastateurs pour toute l’Afrique, déjà fragilisée (malgré sa résilience remarquable) par la crise de la Covid, ajoute Lionel Zinsou. Explosion des prix des matières premières, rupture des sources d’approvisionnement en produits alimentaires de base, détournement de l’attention portée aux enjeux africains… C’est un cocktail explosif qui s’annonce si les grands de ce monde ne parviennent pas rapidement à un accord diplomatique.
Avec S.E.