L’UN et la Convention Patriotique des Forces de Gauche (CPFG) ont sorti un communiqué samedi après l’interdiction de la marche. Elles s’en prennent au Président de la République.
Ce jour, samedi 24 août 2013, à l’appel de la Convention Patriotique des Forces de Gauche (CPFG) et de L’Union Fait la Nation (UN), soutenu par de nombreuses organisations politiques et syndicales, une foule immense s’est empressée tôt le matin vers la Bourse du Travail pour prendre part au meeting précédant la marche pour exiger le retrait du projet de révision opportuniste de la Constitution et l’arrêt des atteintes contre les libertés et droits des citoyens.
Le pouvoir de Boni YAYI, à travers son allié politique, le Maire de Cotonou, Nicéphore Soglo, son Préfet Placide AZANDE et son ministre de l’Intérieur François HOUESSOU, a non seulement interdit la marche mais a fait bloquer tous les accès à la Bourse du Travail pour empêcher la tenue du meeting. Dans les faits, tout Cotonou était en état de siège et toutes les places publiques sous occupation policière. Ainsi, même des rassemblements des sportifs ce samedi à la place de l’Etoile Rouge, au Stade de l’Amitié et sur d’autres places de la ville ont été dispersés.
Malgré la forte présence policière, les travailleurs, les jeunes sont demeurés nombreux tout autour de la Bourse du Travail, dénonçant l’arbitraire et fustigeant le pouvoir de Boni YAYI.
La Convention Patriotique des Forces de Gauche (CPFG) et l’Union Fait la Nation (UN) félicitent toutes les organisations démocratiques, syndicales, de la société civile, leurs responsables et militants qui ont fait face à la soldatesque ubuesque déployée à travers Cotonou.
Cet acte barbare et illégal d’interdiction d’une marche pacifique et de violation du domaine des travailleurs (la Bourse du Travail), est révélateur d’une chose : le pouvoir de Boni YAYI arrache aux citoyens du Bénin, tous les moyens démocratiques et légaux de lutte. Seuls ses partisans peuvent être entendus sur les radios et les télévisions. Seuls ses partisans peuvent marcher à sa gloire. Trop, c’est trop ! Notre peuple comprend aisément que ce pouvoir corrompu et anachronique n’a plus rien à offrir aux attentes de la jeunesse, des travailleurs, des opérateurs économiques nationaux, des hommes et femmes de ce pays. Le pouvoir de Yayi Boni a suffisamment nui à ce peuple, tous les jours piétiné, mais plus que jamais debout.
La Convention Patriotique des Forces de Gauche (CPFG) et l’Union Fait la Nation (UN) appellent tous les soutiens intérieurs et extérieurs de ce pouvoir décrépit, à le savoir.
Boni YAYI n’est pas un démocrate. Son pouvoir est illégitime. Chaque citoyen doit en tirer les conséquences !
Jeunes, Travailleurs, Peuples du Bénin, Debout !
Cotonou, le 24 août 2013
Pour la Convention Patriotique des Forces de Gauche (CPFG)
Jean Kokou ZOUNON
Pour l’Union Fait la Nation (UN)
Lazare SEHOUETO