Bénin : « Le code électoral sera relu avant les élections de 2026 », selon un député

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Au Bénin, le code électoral s’invite à nouveau dans les discussions. Sur l’émission « Carte sur table » de radio Océan fm dimanche 11 août 2024, le député de l’opposition, membre du parti Les Démocrates, Abdel Kamel OUASSAGARI fait croire que le code électoral adopté au parlement et promulgué par le chef de l’Etat sera relu avant les élections générales de 2026. Et pour cause.

Selon le député Bio Sika Abdel Kamel OUASSAGARI, invité de l’émission Cartes sur table de radio Océn FM, dimanche 11 août 2024, « le nouveau code électoral ne respecte pas les protocoles additionnels de la CEDEAO ». C’est pourquoi, dit-il, « Ce code électoral sera relu avec un grand nombre de personnes insoupçonnées avant 2026 ».

A en croire le député membre du parti d’opposition Les Démocrates, avec ce code électoral, « on oblige les députés à ne faire que la volonté de leurs partis politiques…on veut ceinturer les députés ».

Le nouveau code électoral n’empêche pas le parti Les Démocrates de participer aux prochaines élections de 2026.

Pour rappel, le chef de l’État Patrice Talon a promulgué le code électoral modifié et validé par la Cour constitutionnelle le 14 mars 2024 après une douzaine de recours. Ce code, qui n’est pas du goût de l’opposition, de la société civile et du clergé, durcit les conditions des élections à venir en 2026, législatives, communales et présidentielle.

« Personne n’est éliminé, ni pour le seuil d’éligibilité au partage des sièges, ni pour le parrainage… »

Il faut souligner que la mouvance a récemment répondu à l’opposition qui qualifie de « loi d’exclusion », ce nouveau code électoral. « L’exclusion n’existe nulle part, ni dans les parrainages ni pour le seuil d’éligibilité, le code s’applique à tous les partis en 2026 », année des élections générales, défend Orden Alladatin, député de l’UPR (mouvance) et président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale. S’adressant aussi au clergé et la société civile opposés au code modifié, Orden Alladatin déclare : « Personne n’est éliminé, ni pour le seuil d’éligibilité au partage des sièges, ni pour le parrainage, d’ailleurs. L’opposition, qui s’est toujours réclamée la plus forte, la plus ancrée, la plus populaire, je ne peux pas comprendre que cette opposition, surtout Les Démocrates, puissent parler d’exclusion. S’ils ne sont pas capables d’avoir ce seuil fixé par ces constructions électorales qu’ils le disent clairement. Il n’y a aucune exclusion. En 2026, tous les partis sont appelés à prendre part pour la conquête de suffrages de nos électeurs, et nous serons traités de la même façon. »

Orden Alladatin poursuit : « Nous avons reçu un message du clergé que nous n’avons pas compris. Il y a quelque chose qui me peine simplement : quand on dit que le cadre légal de 2019 a été objet de troubles, sans situer les responsabilités. Certains sont dans les médias et menacent de ne pas respecter le cadre légal. Il n’y a rien de plus crisogène que ça. Et le clergé, la société civile, devraient regarder ces choses-là de près. Le consensus né de la conférence nationale n’a pas permis le développement du pays et le constat ne vient pas de Patrice Talon et de sa mouvance. »

A.C.C.

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