Système partisan au Bénin : Le Code consacre l’accord de gouvernance, pas les alliances de partis

Politique

Le nouveau Code électoral adopté le 5 mars 2024 à l’Assemblée nationale autorise les partis politique à conclure entre eux un accord de gouvernance. Les relations entre partis politiques connaissent-ils désormais  un changement outre la réforme du système partisan? Que comprendre de cette nouvelle disposition de la loi électorale?

Au Bénin, un nouveau code électoral a été voté par les députés de la 9è législature le 5 mars dernier. Depuis la réforme du système partisan, aucune alliance de partis, aucun groupe de partis n’est habilité à se représenter aux élections . Les nouvelles dispositions du code électoral ne change pas cette réforme.
Selon les explications du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, le code autorise l’accord de gouvernance. Toutefois, il ne permet pas aux partis de conclure des alliances.
Et au porte-parole d’ajouter que la charte des partis politiques interdit les alliances aux élections. Ce qui change explique-t-il,  une fois que chaque parti présente sa liste, le nouveau code électoral permet des accords de gouvernance ou de législature. Cet accord permet de grands groupes parlementaires. Il favorise la cohérence des courants politiques.

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/Ainsi, les partis ayant signé un accord de gouvernance avant bien sûr une élection pourront faire la somme de leurs suffrages dans certaines circonstances. A titre d’exemple, quand  aucun des partis ayant signé un accord de gouvernance bien avant les élections n’a pas réuni les 20% dans une circonscription électorale. Et faudrait-il encore que chacun des partis en accord de gouvernance ait au moins 10% des suffrages au plan national.

Les partis, vrais acteurs de la gouvernance et du développement

Le nouveau  code électoral fait des partis, les vrais acteurs de la gouvernance du pays et de son développement. Et pour ce faire, les partis doivent avoir une envergure nationale. Mieux,  le code oblige les partis à être présents et  représentatifs dans toutes les régions. L’avantage ici est le renforcement de l’unité nationale, le développement équilibré de tout le pays. On aura plus de parti ancré dans une région et absent d’une autre. Si un parti délaisse une région, il court le risque de perdre des suffrages et donc pourrait être éliminé du fait de cette seule circonscription.

Avec la réforme, les partis ne peuvent plus être l’otage d’un leader régional.

Pour être éligible au partage des sièges, les partis politique ont l’obligation d’obtenir 20% des suffrages dans chacune des circonscriptions électorales du pays (soit 1/5ème des suffrages). Le défaut des 20% dans une circonscription élimine le parti de l’attribution des sièges.

Par ailleurs, chaque candidat à la présidentielle doit être porté par au moins 15%  des parrains provenant de 3/5ème des circonscriptions électorales législatives soit, par excès, 15 circonscriptions sur les 24. L’un des avantages, les partis vont résister au temps et contribueront à la stabilité du pays.

Armelle C.CHABI

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