Deux événements majeurs hier dimanche en faveur des victimes de la route au Bénin. La Journée mondiale du souvenir des victimes de la route et la 2ème édition de la Journée africaine de la sécurité routière. Le Centre National de Sécurité Routière (CNSR) et ses principaux partenaires, Handicap International, la Coopération Belge au Développement et l’Ong Alinagnon ont rendu un vibrant hommage aux personnes victime des accidents de la route au Bénin ces dernières années.
Plusieurs activités ont marqué cette célébration : Caravane de sensibilisation à l’endroit de la population depuis le « Carrefour la vie » à Vedoko jusqu’au stade de l’amitié lieu des manifestations officielles, dépôt de gerbe en hommage des victimes de la route, remise de don de matériaux et d’enveloppes pour soutenir les accidentés de la route au CNHU de Cotonou.
Institué en 2005, la journée mondiale du souvenir des victimes de la route est une occasion d’attirer l’attention des usagers de la route sur l’ampleur des dégâts émotionnels et économiques, causés par les accidents de la route et rendre hommage aux victimes de la route et aux services de secours.
Pour Mme Sandra Boisseau, Chef de projet sécurité routière de Handicap International, faisant la triste statistique des cas d’accidents au Bénin, elle a indiqué que chaque année, plusieurs centaines de personnes perdent la vie ; des milliers sont blessées ou plongés dans le deuil. Selon lui, beaucoup de cas d’accidents peuvent être évités car ils résultent pour la plupart de mauvais comportements humains. Il s’agit a-t-elle souligné de l’adoption des comportements à risques tels que l’excès de vitesse, le non port de casque, la conduite en état d’ébriété sur la route. « Nous sommes tous vulnérables sur la route, mais nous devons aussi nous sentir tous chacun à son niveau responsable et agir au quotidien pour une meilleure sécurité sur les routes du Bénin », a-t-elle lancé.
Même appel lancé par Joseph Boko, Directeur du Centre National de Sécurité Routière (CNSR). Il pose le diagnostic de la situation dans nos grandes villes. Selon lui, dans le contexte comme celui du Bénin, le transport est largement alimenté par l’usage des deux roues. Ce sont les motocyclistes et leurs passagers, souligne-t-il. Ils sont les principales victimes d’accidents dans nos grandes villes et les cas d’accidents sont les premières causes de la mortalité de jeunes de moins de 20 ans. « La lutte contre les accidents de la route se pose désormais chez nous comme un enjeu de santé publique, une cause d’intérêt national… En évidence, le défaut d’adoption du dispositif de protection individuel qu’est le casque à moto participe à ce taux de gravité des accidents dans nos villes. Et cette situation nous interpelle tous… », justifie M. Boko. Il invite les usagers de la route à améliorer leurs comportements individuels. Il s’agit des mesures préventives. : port de casque, ceinture de sécurité en voiture, respect du code de la route et limitation de vitesse en agglomération. Le Dg Joseph Boko a profité de l’occasion pour remercier les différents partenaires qui ont contribué à l’organisation de cette journée et aussi qui aident le CNSR à l’atteinte de ses objectifs.
Il faut souligner que le CNSR avec l’appui de l’Ong Handicap International et la Coopération Belge au Développement a procédé à un don de matériaux de travail au service des urgences des accidentés du CNHU de Cotonou. Des enveloppes d’argent ont été également offertes à dix patients victimes de cas d’accidents graves.
Le directeur du CNHU remerciant les autorités du CNSR et leurs partenaires pour ce geste fort louables à l’endroit des malades a promis l’utilisation judicieuse des différents outils.
