Le dirigeant du groupe EI, Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi, a été tué lors d’une opération conduite dans le nord de la Syrie, a annoncé le président des États-Unis, ce 3 février. Tous les soldats américains sont sains et saufs, a-t-il précisé.
Dans un communiqué publié ce jeudi, la Maison Blanche a annoncé que le chef de l’organisation État islamique avait été tué dans une opération américaine en Syrie au cours de la nuit du mercredi 2 février au jeudi 3 février.
Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi est mort dans une explosion qu’il a lui-même causée. « Au début de l’opération, la cible terroriste a fait exploser une bombe qui l’a tué ainsi que des membres de sa propre famille dont des femmes et des enfants », a indiqué un haut responsable à la Maison Blanche.
L’opération la plus importante dans le pays depuis 2019
Des forces spéciales américaines ont été héliportées jeudi avant l’aube dans une région du nord-ouest de la Syrie. L’opération a eu lieu dans la localité d’Atmé, selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme. Elle aurait fait 13 morts dont des femmes et des enfants.
L’Agence France Presse a pu recueillir des précisions sur place. L’objectif des forces spéciales américaines était un bâtiment de deux étages, en partie détruit pendant les affrontements.
En octobre 2019, un raid similaire avait éliminé Abou Bakr al-Baghdadi, le précédent chef de l’organisation État islamique.
Qui était Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi ?
L’Irakien Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi vivait avec femmes et enfants dans une région abritant de nombreux camps de déplacés de la guerre syrienne, rapportant le correspondant de RFI dans la région, Paul Khalife. Choisi comme « calife » après la mort de Baghdadi, cet homme de 44 ans est une figure éminente des groupes jihadistes où il a gravi les échelons dans l’appareil militaire.
Il s’est employé ces deux dernières années à réorganiser les rangs du groupe en Syrie et en Irak et a réussi à reconstituer une force de plus de dix-mille combattants, actifs dans le désert syrien et dans plusieurs provinces en Irak. Sa mort intervient quelques jours après la fin d’une attaque spectaculaire du groupe État islamique contre une prison à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie.
La province d’Idleb est contrôlée par l’ex-branche d’al-Qaïda en Syrie, Hayaat Tahrir al-Sham (HTS) et par des rebelles pro-turcs. Dans ce territoire de 6000 kilomètres carrés, l’armée turque déploie des milliers d’hommes face aux troupes gouvernementales syriennes.
Avec RFI