Le Centre de composition du Baccalauréat, Session de juin 2021 du CEG 2 d’Abomey a vécu une scène particulière dans la matinée de ce lundi 21 juin 2021.
En effet, à l’occasion de la première journée de composition des épreuves de cet examen national auquel prennent part 82 938 candidats, le sieur Eric AGONVONON, enseignant de PCT, animateur d’établissement dans la discipline au CEG 1 Zogbodomey et précédemment Président du bureau communal de l’ABPSP (Association Béninoise des Professeurs des Sciences Physiques) de la commune de Zogbodomey a été victime d’un acte discriminatoire de la part des responsables dudit centre.
Alors que cet enseignant chevronné, qui a déjà capitalisé cinq ans d’expérience dans la surveillance du BAC s’apprêtait à rejoindre l’une des salles de composition pour procéder à la surveillance, il a été expulsé manu militari du centre malgré ses explications et l’intervention de ses collègues.
Malgré les explications et protestations des autres enseignants étonnés de voir leur collègue se faire ainsi rabrouer pour son handicap, la directrice du CEG 1 Bohicon et Chef centre du baccalauréat au CEG2 Abomey, Mme Jeannette VODOME n’a pas obtempéré et a fait appel aux forces de l’ordre présentes à l’occasion pour expulser le surveillant handicapé et agent contractuel de l’Etat et régulièrement sélectionné par une décision ministérielle pour contribuer au bon déroulement de cet important examen à travers la surveillance des compositions.
Cette situation, dégradante et portant en elle les germes de discrimination à l’égard des personnes handicapées, constitue une nouvelle illustration de l’exclusion des personnes handicapées pour leur insertion sociale au Bénin.
Informés de cette situation, les responsables des associations de personnes handicapées ont vigoureusement dénoncé l’attitude des chefs centres et exigé la sanction des auteurs de cet acte ignoble ainsi que la réintégration de l’enseignant Eric AGONVONON dans le processus de la surveillance du baccalauréat session de juin 2021 en cours en vue de sa pleine et effective participation au déroulement de la suite de l’examen.
Ils en appellent ainsi à la ministre des affaires sociales, Véronique TOGNIFODE et à ceux en charge de l’enseignement secondaire, Yves Chabi KOUARO et du supérieur, Eléonore YAYI LADEKAN pour réparer cette injustice flagrante basée sur le handicap malgré les dispositions de la Loi n° 2017-06 du 13 avril 2017 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées en République du Bénin.
Source : Droits Humains Infos