(Le Bénin a connu le dimanche 21 avril 2024, le premier acheminement du brut nigérien)
Le pétrole peut maintenant entrer dans le pipeline Niger-Bénin pour être acheminé vers la station terminale installée au Bénin et être écoulé sur le marché international. Le pipeline a été mis en service depuis le mois de mars 2024 et la date du chargement du premier navire est déjà fixée. Le Bénin a connu le dimanche 21 avril 2024, le premier acheminement du brut nigérien.
Le Niger peut désormais écouler son pétrole brut sur le marché international via le port de Sèmè au Bénin. Selon les informations, le chargement du premier navire est prévu le 1er mai 2024.
Le pipeline Niger-Bénin est d’une longueur de près de 2.000 Km dont 675 Km sur le territoire béninois. Il traverse cinq départements, 150 villes et villages afin de faciliter le transport du pétrole extrait des forages d’Agadem au Niger vers le port de Cotonou au Bénin. Selon RFI, le pétrole qui sort des forages d’Agadem au Niger peut donc maintenant être injecté dans l’oléoduc pour être acheminé vers la station terminale installée à Sèmè Kpodji, au Bénin. Avant d’arriver au terminal, il y a neuf réservoirs à remplir sur le trajet : six au Niger et trois au Bénin.
Les investissements réalisés dans le cadre de la construction du pipeline Bénin/Niger sont estimés à 6 milliards de dollars dont 4 milliards pour développer les champs pétroliers (dans Agadem), et 2,3 milliards pour les travaux de construction. L’infrastructure mise en service devrait produire, selon les estimations 90 000 barils par jour.
Par ailleurs, le Bénin touchera des droits de transit et des recettes fiscales importantes en fonction de la quantité exportée.
La production a aussitôt démarré à Agadem, et le chargement du 1er navire est prévu pour le 1er mai 2024, informe le site Cadreco.
Déjà le premier acheminement du brut nigérien
Le pipeline Niger-Bénin est déjà mise en œuvre. Le Bénin a connu le dimanche 21 avril 2024, le premier acheminement du brut nigérien. Le pétrole injecté dans l’oléoduc a été réceptionné à la station terminale de Sèmè. Il vient consolider les liens entre le Bénin et le Niger et devrait permettre aux deux pays de booster leur croissance économique.
Parcourant une distance de 1905,8 km, le pipeline Niger-Bénin est actuellement le plus long de l’Afrique. Il s’étend sur plus de 1000 kilomètres au Niger et près de 700 kilomètres au Bénin. Ce pipeline trouve son issue à la station terminale de Sèmè au Bénin, où le pétrole brut sera stocké avant d’être acheminé vers l’offshore SPM pour la vente.
De l’avis de nombreux experts internationaux, ce deal devrait permettre au Bénin et au Niger, non seulement de bénéficier de revenus conséquents, mais également de stimuler leur croissance économique au cours des prochaines années.
Avec l’exploitation du pipeline Niger-Bénin, le Bénin va bénéficier d’un droit de transit et de recettes fiscales importantes, en fonction du volume de pétrole exporté.
Le Bénin que rien ne prédestinait à être le pays de transit du plus long pipeline d’Afrique se positionne comme un acteur clé de la distribution du pétrole brut dans la région, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives commerciales et de partenariats. Du côté du Niger, ce pipeline permettra, d’écouler le pétrole nigérien sur le marché international. Ce corridor commercial favorisera par ailleurs le développement économique régional et renforcera la coopération entre les deux pays, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives commerciales.
Pour rappel, c’est en janvier 2019 que le Bénin et le Niger ont signé un accord bilatéral pour la construction et l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par oléoduc.
Début mars 2024, le nouveau méga oléoduc a été mise en service. En dépit de la fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin, cette réalisation a pu aller à son terme. Toutefois, les autorités béninoises avaient affirmé que le pipeline n’était pas concerné par les mesures prises par la CEDEAO à la suite du coup d’État intervenu au Niger. Lesquelles mesures ont été levées depuis le 24 février dernier.
C’est la société chinoise CNPC qui supervise ce projet qui a nécessité un investissement total de six milliards de dollars, dont la grande partie a été consacrée au développement des champs pétroliers dans la région d’Agadem, ainsi qu’à la construction de l’oléoduc.
Les exportations de pétrole devraient représenter une part importante du PIB et des recettes fiscales du Niger, avec une croissance économique en hausse.
Le Niger qui est longtemps considéré comme un petit producteur de pétrole amorce ainsi sa marche vers le cercle des grands producteurs d’or noir en Afrique de l’Ouest avec pour principal partenaire le Bénin.
F K
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