Le chanteur et musicien guinéen Mory Kanté est décédé d’une longue maladie ce vendredi 22 mai à l’âge de 70 ans dans un hôpital de Conakry selon son fils Balla Kanté. Surnommé le « griot électrique », il a contribué à populariser la musique africaine et guinéenne à travers le monde notamment avec son tube planétaire «Yéké Yéké».
C’est surtout le tube « Yéké Yéké » qui a valu la consécration à l’international. Ce titre sorti en 1987 sur l’album Akwaba Beach qui a fait danser la planète entière. Il a fait l’objet d’innombrables remixes à travers le monde.
Mory Kanté était issu d’une grande famille de griot guinéenne et malienne. Il avait été formé dès son plus jeune âge à être un djali et à conter en musique les épopées sans fin des familles. En 1960, il vit à Bamako et reçoit les influences de la rumba zairoise, de la salsa cubaine mais aussi de la pop rock anglo-saxonne. Il joue du balaphon, de la guitare et de la kora. Il va intégrer le Rail Band de Bamako en 1961. Le chanteur de ce groupe est un certain Salif Keita.
Sur les scènes du monde entier
Et puis d’Abidjan à Los Angeles, il n’aura de cesse de métisser sa musique traditionnelle et électrique. Son groupe composé de 16 musiciens et 7 danseurs comporte d’ailleurs 8 nationalités.
Mory Kanté était une véritable star sur le continent mais il avait aussi triomphé en France ( avec un disque d’or en octobre 1988 et une Victoire de la Musique du meilleur album francophone) et en Europe. Il se produisait sur toutes les grandes scènes du monde. Son dernier album La Guinéenne était sorti en 2012.
En 2019, en partenariat avec RFI Talent, il sortait Cocorico ! Balade d’un griot ! , un livre-disque, conte initiatique pour le jeune public ancré dans la culture mandingue.
Avec RFI