Burkina Faso : Le capitaine Ibrahim Traoré confirme son intention de diriger le pays encore cinq ans

Afrique

Ce 11 juillet 2024 à Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré a développé « sa vision » pour les 5 prochaines années qu’il passera à la tête du Burkina Faso, devant un palais des sports comble. Par cette rencontre avec « les forces vives de la Nation » venues de toutes les régions du pays, il confirme au passage la décision prise en mai dernier lors des « Assises nationales » de prolonger la transition d’une durée de 5 ans.

Accueillis par des vivats et des cris de joie, le capitaine Ibrahim Traoré, qui dirige le Burkina Faso depuis 2022, faisait face à un palais des Sports de Ouagadougou acquis à sa cause. Dans une forme de discours de politique générale de près d’1h40, il a fait le tour des différentes questions d’intérêt national à commencer par la sécurité : « Il n’y a pas d’alliance possible avec les terroristes, il n’y a pas d’alliance possible avec ces criminels. Soit , nous les combattons, soit ils nous combattent. Et nous avons opté pour le combat. Et c’est par là que nous serons libres, que nous serons réellement indépendants. » Pour se faire, le capitaine Traoré compte poursuivre les recrutements dans l’armée et l’achat d’équipements militaires.

Durant son allocution, il a réitéré ses accusations à l’encontre des pays occidentaux qui veulent, selon lui, déstabiliser le Sahel. Il a d’ailleurs affirmé disposer de preuves de l’existence « de bases françaises » au Bénin et en Côte d’Ivoire « pour entrainer des terroristes ».

Les deux tiers de son discours lui ont ensuite permis de développer le projet de société qu’il envisage pour les cinq prochaines années. L’une de ses annonces fortes a été la relecture du code minier, le retrait de nombreux permis d’extractions de minerai aux multinationales étrangères, notamment dans l’or, pour potentiellement les renationaliser.

Des mesures dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et des infrastructures, ont également été faites mais c’est sa promesse de modification du code pénal et ses directives de lutte contre la corruption qui ont été les plus applaudies par la salle.