C’est avec un profond sentiment de satisfaction que le peuple béninois a salué le vote de ses élus le jeudi 28 décembre 2017, s’agissant du retrait du droit de grève à certains corps sensibles parce que vitaux pour la population…Lesquels sont insensibles à leurs cris de cœur, toutes les fois quand ils sont en conflit d’intérêt avec l’Exécutif.
Dans sa discrète liesse, ce peuple a donc salué la clairvoyance de ses députés et a fustigé la déchéance morale d’un prétentieux en perte de repères et d’esprits, pensant ainsi rendre service à des énergumènes en mal de souffrances physiques et psychiques dans l’ultime but d’avilir un homme dont le seul péché est la recherche de la satisfaction collective dans un climat d’égalité pour tous.
Tous les moyens sont bons pour peindre en noir la gouvernance d’un homme dans la mémoire collective. Le geste messianique de ces députés a donc mis fin aux différents marchandages et autres chantages de nos hommes en robe noire et en blouse blanche. Elle consacre enfin, la décision DCC 11-065 du 30 septembre 2011 qui habilite le législateur à interdire la grève à certains agents de l’Etat, au motif de la continuité du service public. Il est donc grand temps que les patients et justiciables que nous sommes, saluions cette loi et encouragions les gouvernants à la préservation des droits de la majorité qui aspire à une justice indépendante et équitable, ainsi qu’aux soins de santé nécessaires pour le bien-être commun.
Aujourd’hui Patrice Talon est l’homme à abattre ! Son péché, la fermeture des vannes de corruption qui gangrènent l’essor collectif. L’amnésie sélective de ses anciens soutiens démontre leur mauvaise foi. Oui ! Ils étaient tous avec lui, quand il clamait pendant la campagne qu’il fera de la lutte contre la corruption une priorité absolue de sa gouvernance. En réalité, Talon ne fait que tenir une promesse électorale et mettre en œuvre un projet de société. Ce qui est rare ! Je comprends que l’instinct de survie, puisse pousser l’homme à se renier. Mais à vouloir chercher le bonheur là où il n’est pas, on finit toujours par être en retard sur son destin. Nous avons ici au Bénin l’habitude de relativiser l’absolu. Or, la relativité n’est pas de l’absolu…nos cadres le savent…
J’en veux simplement pour preuve le code de la route.
Dans notre pays le dépassement se fait désormais par la droite. La priorité quant à elle n’est plus à droite…cadres et artisans se côtoient et se complaisent dans un indescriptible convoi.
Je me réjouis toutefois de cette euphorie silencieuse de la majorité de nos cadres, qui pense avec fierté que le salut de notre pays et sa compétitivité passent obligatoirement par les réformes courageuses qu’opère Patrice Talon à la tête de notre pays. C’est vrai que tout n’est pas parfait et il ne peut pas tout embrasser à la fois. Si les différents chefs d’État qui se sont succédé avaient eu le courage de ces réformes, nous serions plus en avance aujourd’hui. Malheureusement, le spectre du pouvoir et l’avidité de l’autoritarisme font d’eux des commis du désir et des esclaves de l’impasse, soumettant ainsi le pays à son triste sort. Il est grand temps que la majorité silencieuse qui approuve ces réformes en soit fière et le manifeste publiquement. Sortons de notre hypocrisie légendaire afin de clamer haut et fort les mérites des réformes de Talon qui n’est pas un Saint.
*Holo et l’intérêt supérieur de la Nation*
En 2011, faisant partie de la cour qui rendit la décision DCC 11- 065 du 30 septembre 2011 qui donna plein pouvoir au législateur de légiférer afin de limiter les abus de liberté dans les secteurs sensibles, Théodore Holo doit normalement suivre cette loi qui donne le sourire aux patients et aux justiciables.
– Le sort des milliers d’innocents emprisonnés sans motifs valables espérant en temps et en heure un dénouement heureux pour combler leurs familles et laver leur honneur est entre ses mains…
– Le sort des milliers de diplômés sans emplois à la quête de leur premier job à travers le dépôt de dossiers en temps et en heure est entre ses mains…
– Le sort des milliers de patients qui sont en attente du soin minimum pour survivre est entre ses mains…
…..
La politique politicienne et l’émoi subjectif doivent-ils prendre le pas sur la raison et l’essentiel ?
« Il est préférable d’entacher la crédibilité de la cour et préserver la Paix sociale »
Cette phrase qui circule a-t-elle un auteur ?
Entacher la crédibilité de la cour suppose simplement que la cour se reniera en consacrant un revirement jurisprudentiel grave…
…Préserver la Paix sociale : en quoi retirer le droit de grève à des corps sensibles constitués de moins de 1500 personnes serait-il une menace pour la paix sociale ?
La paix sociale n’est-elle pas l’accès à une justice équitable et aux soins de santé nécessaires au profit de la multitude dont le travail paye et favorise la prospérité du magistrat et de l’infirmier ?
Dans notre pays, pourquoi sommes-nous toujours animés d’un esprit tordu au point de vouloir du mal au peuple en pensant faire échec à un homme ?
Le mal que l’on prétend lui faire jaillira sur le peuple souverain et innocent. Or, Dieu est avec le peuple. En conséquence, le mal retournera à sa source et la manifestation sera immédiate, car le jour où, un des puissants décideurs d’aujourd’hui aura besoin d’un soin en urgence avant son évacuation, l’agent de santé sera en grève et il rendra l’âme. Il se rendra compte de sa bêtise dans l’au-delà… Malheureusement il sera trop tard.
Les âmes des innocents demanderont justice. Et Dieu la leur rendra. Et cette sentence sera sur leurs enfants et leurs petits-enfants de génération en génération disait Saint-Jean dans les saintes écritures.
La clairvoyance et le bon sens doivent guider nos pas. La vie humaine doit nous préoccuper.
La position que nous occupons aujourd’hui n’est pas la nôtre. Ce n’est qu’un leurre ! Elle Passe ! Seul l’instant nous appartient ainsi que tout ce que nous laissons. »
À voir ce que l’on fait sur terre et ce que l’on laisse, « Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse », nous enseignait Alfred de Vigny.
Le sort de la multitude doit être notre boussole !
Travaillons à la beauté des choses.
DSK