Le principal dépôt de carburant du pays a explosé et brûlé lundi. Le précédent bilan faisait état de 18 morts et plus de 212 blessés.
Le bilan de l’explosion et de l’incendie du principal dépôt de carburant de Guinée est passé de 18 à 23 morts jeudi, a annoncé le gouvernement alors que des heurts ont opposé le même jour à Conakry les forces de sécurité à des groupes de jeunes réclamant de l’essence dans les stations-service.Le sinistre a provoqué « 23 décès » et 241 blessés, a annoncé le gouvernement dans un communiqué lu jeudi soir à la télévision publique. Le précédant bilan avait fait état de 18 morts et plus de 212 blessés lors de l’explosion et l’incendie qui ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans le centre-ville de Conakry.
Sur les 241 blessés, 167 ont regagné leurs domiciles et 74 sont toujours hospitalisés, a dit le gouvernement dans le communiqué.
« De nombreuses déclarations font état d’un nombre important de disparus (après le sinistre). Des investigations sont en cours » pour les élucider, a-t-il ajouté.
Trois jours de deuil national
Le chef des militaires au pouvoir en Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, a annoncé mercredi soir un deuil national de trois jours, à partir de jeudi, en hommage aux victimes. L’explosion et l’incendie ont laissé des centaines de ménages sinistrés, entraîné d’importants dégâts matériels et continuent de paralyser l’économie du pays.
Le gouvernement a annoncé la reprise de l’approvisionnement en gasoil, mais la distribution d’essence reste coupée et la restriction des camions-citernes est maintenue.
Des jeunes ont barricadé à plusieurs endroits la route menant des périphéries de Conakry vers le centre de la capitale, notamment dans les quartiers de Sonfonia, Wanindara, Kagbelen, Koloma et Hamdallaye.
Ils réclament la réouverture des stations services pour tous les types de carburant.