Les recettes sont en baisse à la douane béninoise. Et pour cause, le commerce de contrebande et la concurrence déloyale auxquels font face les entreprises nationales. Dans sa mission régalienne de collecte des recettes douanières et de protection des opérateurs économiques, la douane a pris d’importantes mesures. Les éléments du service d’intervention rapide de la douane béninoise sont instruits de saisir tout produit de brasserie de la contrebande et autres en faux avec les conditions pour l’exercice des activités commerciales au Bénin.
Les conséquences macroéconomiques de consommation de produits de contrebande ne sont plus à démontrer. Le choix de consommation incontrôlés de produits venus d’ailleurs au nom de la mondialisation et/ou du libre échange alourdit les effets de la crise économique. Les recettes douanières sont en baisse et il devra falloir parer au plus pressé.
Le Directeur général des douanes et droits indirects, Pierre Claver Tossou et son équipe ont pris des mesures pour protéger les opérateurs économiques nationaux et sont déterminés à lutter contre la contrebande et ses conséquences néfastes sur les recettes douanières. Le service d’intervention rapide de la douane béninoise a été instruit pour réprimer ces produits de contrebande. Les services de renseignement ont été mis à contribution pour toute opération de saisie des produits de brasseries de pays étrangers.
En effet, au nom de la mondialisation et/ou du libre échange dans l’espace Cedeao, des importateurs envahissent les marchés béninois de ces produits qui, apprend-on ne respectent pas certaines conditions. Le produit le plus en vogue et donc moins cher est la bière Goldberg. Plus est, les contrebandiers utilisent des casiers de la SOBEBRA pour tromper la vigilance des autorités. Aussi, certains opérateurs font entrer sur le territoire béninois ces produits de la contrebande sans le respect des règles dans l’espace Cedeao.
L’opération de la douane béninoise ne rentre pas seulement dans le cadre de la lutte contre la contrebande. De sources officielles, il s’agit également d’une lutte contre la concurrence déloyale, faisant ainsi référence aux produits de la SOBEBRA. « L’un des rôles de l’administration de la douane c’est de protéger les entreprises nationales (…) L’entreprise chargée de la fabrication des boissons au plan national, qui a la licence et qui paie les impôts, nous devons la protéger pour qu’il n’y ait pas de dérives » indique un colonel des douanes.
Ces produits de brasseries de la contrebande jouent aux concurrents déloyaux contre les sociétés de brasseries légalement installées au Bénin et respectant les exigences des structures compétentes de l’Etat béninois. La bière Goldberg met ainsi en difficulté les sociétés de brasseries légalement installées au Bénin dont la Sobebra et la société en charge de la distribution de la bière Libbs. Cette bière mieux les importateurs qui la déversent sur le territoire national ou l’importent ne rempliraient pas toute les conditions pour bénéficier de la totale protection de la douane béninoise.
La conséquence de l’invasion de ces produits de brasseries est la baisse drastique des redevances de la Sobebra vis-à-vis de la douane. De 1 milliard de nos francs, ces redevances sont aujourd’hui estimées à 300 millions de francs. Par ailleurs, la Sobebra face à cette situation de concurrence déloyale a fermé ses installations de Parakou tandis que la société en charge de la mise sur le marché de la bière Libbs serait dans l’obligation de fermer. Face à cette situation qui interpelle, la douane béninoise a pris ses responsabilités.
La douane béninoise dans ses actions vise aussi à garantir au consommateur des produits de qualité, en lui évitant des produits dont la composition chimique ne peut être vérifiée. On s’interroge en effet sur la qualité de ces produits de brasseries qui envahissent le territoire national et aussi le manque à gagner énorme que leur invasion occasionne à l’économie béninoise.
La douane béninoise dans sa lutte est en phase avec sa mission régalienne et les prescriptions en vigueur dans l’espace Cedeao. C’est dire que l’opération de la douane béninoise ne saurait créer un quelconque problème ou différend entre le Bénin et le grand voisin de l’est. D’ailleurs, de sources concordantes, les mesures de la douane béninoise rencontrent l’assentiment des autorités de la douane nigériane. Le Dg douane Pierre Claver Tossou et toute son équipe ont alors vu juste en prenant ses mesures compte tenu des exigences budgétaires et la protection des opérateurs économiques nationaux.