Au Bénin, le gouvernement à travers le Ministre des affaires étrangères, Shegun Bakari, a convoqué l’ambassadeur du Burkina Faso près le Bénin.
Le ministre béninois des Affaires étrangères Shegun Adjadi Bakari a convoqué, ce mardi 16 juillet 2024, l’ambassadeur du Burkina Faso près le Bénin suite aux déclarations du capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte burkinabè.
De sources proches du Ministère des Affaires étrangères, le Bénin a signifié son indignation au diplomate burkinabè, en poste à Accra, au Ghana.
Le Bénin n’est pas resté bras croisés après les propos du capitaine Ibrahim TRAORE. A travers un post sur sa page facebook, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, avait démenti et qualifié ces propos de nauséeux. « C’est l’hôpital qui se moque de la charité », a-t-il écrit..
Pour rappel, le chef de la junte militaire au Burkina a récemment accusé le Bénin d’abriter sur son territoire, deux bases françaises, centres d’opérations des terroristes. Le capitaine Ibrahim Traoré a accusé ce 11 juillet ses voisins ivoiriens et béninois de vouloir déstabiliser son pays. Dans un discours « aux forces vives de la nation« , le dirigeant a développé les principaux points de sa politique pour les cinq prochaines années.
« Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose avec ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé, assurant qu’Abidjan hébergeait « un centre d’opérations pour déstabiliser » le Burkina. « Nous vous montrerons des preuves physiques » a-t-il ajouté.
Le capitaine Traoré qui a fait de la souveraineté de son pays un point cardinal de sa gouvernance, tournant le dos à la France, reproche notamment à la Côte d’Ivoire d’être encore un allié de Paris.
Il a également critiqué le Bénin, assurant que son voisin hébergeait « deux bases françaises », dans sa partie nord. Selon lui, ces bases seraient un « centre des opérations des terroristes » qui frappent régulièrement le Burkina Faso. Ces accusations, rejetées par Paris et Cotonou, avaient déjà été formulées plus tôt cette année, par le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine.
« Ainsi, après le Niger, c’est au tour du Burkina Faso d’emboucher cette trompette nauséeuse de désinformation qui alimente non le patriotisme, mais plutôt la rancœur des populations et menace à terme la coexistence pacifique des peuples », a réagi le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbedji, sur sa page Facebook.
E.A.T.
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