Au Burkina Faso, Maître Guy-Hervé Kam a été libéré mercredi 29 mai dans la soirée. À peine le véhicule qui le conduisait est arrivé devant son domicile, il a été de nouveau enlevé par des hommes se présentant comme des forces de sécurité. Le mouvement SENS, dont il est le coordonnateur, exige sa libération immédiate et sans condition.
L’information sur la libération puis le nouvel enlèvement de Maître Guy-Hervé Kam s’est propagée sur les réseaux sociaux. En effet, c’est dans la nuit de mercredi à jeudi que le célèbre avocat burkinabè a été libéré. Interpellé dans la nuit du 24 au 25 janvier dernier par des agents se présentant comme des forces de sécurité, à l’aéroport international de Ouagadougou alors qu’il revenait d’un voyage, la justice avait depuis ordonné sa mise en liberté, en vain. Une décision confirmée par la Cour administrative d’appel.
Mais rapidement dans un communiqué, le mouvement SENS, auquel il appartient, explique que des agents de la sûreté nationale ont déposé Me Guy-Hervé Kam sur un terrain, non loin de son domicile et qu’immédiatement, « un autre groupe d’hommes armés l’a récupéré pour une destination inconnue ».
Le mouvement SENS dit ignorer les raisons pour lesquelles l’avocat Guy-Hervé Kam n’a pas été directement remis à sa famille qui l’attendait à son domicile, et encore moins pourquoi il a été récupéré « manu militari » par « un deuxième groupe embusqué ».
Le mouvement SENS exige la libération « immédiate et sans condition » de son coordonnateur et que cesse ces « pratiques qualifiées d’un autre âge ».