Au Bénin, l’armée a perdu deux soldats à Bako Moko dans la commune de Karimama ce mardi matin. Selon les informations, les deux militaires ont péri suite à l’explosion d’une mine artisanale. Les corps des victimes ont été transportés à la morgue du CHD Kandi en début d’après par un hélicoptère.
Selon les informations, les deux éléments des Forces armées béninoises, étaient à moto. Ils allaient chercher de l’eau potable pour le détachement déployé à Bako Mako quand leur moto est passéesur un engin explosif improvisé. Soufflés par l’engin explosif improvisé, les deux soldats ont péri sur le champ.
On se rappelle, des hommes armés s’en sont pris, vendredi 15 septembre 2023 à l’aube, à un poste de l’armée béninoise situé aux abords du parc de la Pendjari. Un premier bilan a fait état de deux morts et deux blessés parmi les forces de sécurité.
Depuis 2021, après plusieurs offensives menées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), un groupe djihadiste affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique, la partie septentrionale du pays, suivant un arc de cercle allant des départements de l’Atacora au Borgou en passant par l’Alibori, est classée en « zone militaire ». Exceptionnellement, du 23 au 30 août, des médias ont pu suivre les forces armées béninoises de l’opération Mirador.
Déployée pour sécuriser les frontières, elle compte 3 000 soldats. Plusieurs postes avancés de l’armée béninoise s’égrène le long de la frontière burkinabée, dont le Lodge Pendjari, situé à l’intérieur du parc. « La bande frontalière avec le Burkina Faso constitue une zone où la menace des groupes armés est très présente, explique le commandant du sous-groupement interarmes de la Pendjari.
A la fin de l’année 2021, le GSIM, présent sur une bande large d’une vingtaine de kilomètres au-delà du fleuve Pendjari, frontière naturelle entre le Bénin et le Burkina Faso, a multiplié les incursions sur le territoire béninois, cherchant à étendre son influence vers le golfe de Guinée, comme au Togo et en Côte d’Ivoire. Selon les autorités béninoises, une vingtaine d’attaques ont été enregistrées depuis. Elles ont provoqué la mort de 43 civils et 25 militaires.
Mais les incursions depuis le Burkina Faso n’ont pas cessé pour autant. L’attaque du 15 septembre et du 12 décembre tendent à prouver que la zone reste instable.
« A l’heure où nous parlons, cela va mieux, mais il faut rester prudent », déclarait fin août Pierre Wandja Yani, un habitant. « Depuis que les militaires sont là, les quelques personnes qui avaient fui la zone sont revenues, assurait Kouagou Moro. On a un peu cultivé cette année, mais on ne peut plus s’éloigner trop loin de nos maisons à cause des mines qui ont été posées. …. »