Il se tient depuis le mardi 19 et ce jusqu’au mercredi 20 novembre 2024 un colloque au campus numérique à l’Université d’Abomey Calavi autour du thème : » Problématique médecine traditionnelle/médecine conventionnelle dans le système éducatif béninois ». Organisé par la commission permanente » éducation et éthique de l’ Académie Nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin ( Ansalb), ce colloque vise à réfléchir à la manière d’intégrer de façon réfléchie raisonnée et respectueuse ces deux systèmes de soins.
» Problématique médecine traditionnelle/médecine conventionnelle dans le système éducatif béninois » . Ainsi résumé le thème autour duquel se déroule ce colloque qui a réuni les Académiciens, les cadres du ministère de la santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
En ces deux journées de réflexions qui se dérouleront à la fois en présentiel et en ligne grâce à la formidable plateforme du Campus numérique, les participants auront l’opportunité de revisiter une problématique de plus en plus cruciale à savoir comment articuler les savoirs ancestraux et les connaissances scientifiques modernes pour répondre aux défis complexes de la santé dans les sociétés.
En matière de santé, ces sociétés sont confrontées à des défis multiples, de plus en plus complexes et interconnectés notamment les épidémies, les maladies chroniques, les crises sanitaires comme celles de la COVID-19. « C’est dans ce cadre que le rôle de la médecine traditionnelle, souvent sous-estimée ou marginalisé dans les systèmes de santé modernes, devient de plus en plus fondamental », a dit le secrétaire perpétuel de l’ Ansalb, professeur Michel Boko. A l’en croire, si ces médecines ont longtemps été perçues comme une alternative ou une pratique complémentaire, il devient aujourd’hui nécessaire de repenser leur place dans le système de santé mondial.
Le professeur Michel Boko a saisi l’occasion pour faire allusion aux systèmes qui ont au fil des siècles cultivé un savoir profond et raffiné des plantes médicinales , des traitements naturels , mais aussi des pratiques et des philosophies de soin, des concepts de santé holistique que les sciences modernes commencent enfin à réexaminer. : » Nous sommes donc réunis ici pour réfléchir à la manière d’intégrer de façon réfléchie, raisonnée et respectueuse ces deux systèmes de soins », a clarifié le Secrétaire perpétuel de l’ Ansalb, Michel Boko.
Pour lui en effet, c’est un chantier complexe qui nécessite de réunir les experts, les chercheurs, les praticiens de santé, les décideurs politiques, les éducateurs et les communautés locales autour d’une vision commune. Le défi est de faire en sorte que cette interaction entre médecines traditionnelle et conventionnelle devienne une véritable ressource pour la santé publique, permettant non seulement une meilleure prise en charge des malades mais aussi une valorisation des savoirs traditionnels.
Le président de la commission permanente éducation et éthique de l’ Ansalb, l’Académicien Norbert Hounkonnou a, pour sa part, remercié tous ceux qui ont contribué à l’organisation de ce colloque pour des discussions fructueuses.
Il faut souligner qu’au total dix-huit (18) communications sont retenues dans le cadre de ce colloque et qui seront animées par des experts en la matière.
Boniface KABLA