Justice climatique et environnementale : L’Ansalb expose les actions concrètes et les mécanismes de financement

Santé & Culture

L’activité dénommée « Vendredi de l’Académie » initiée par l’Académie Nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin se poursuit. Ce vendredi 22 novembre 2024 dans l’amphithéâtre Idriss Deby Itno de l’université d’Abomey-Calavi, cette activité organisée par la commission permanente Climat et Environnement de l’Ansalb a porté sur le thème « La justice environnementale et climatique ». Le secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Arts et lettres du Bénin, professeur Michel Boko a procédé à l’ouverture de la rencontre qui a regroupé plusieurs étudiants de différentes entités.

« La justice environnementale et climatique », c’est le thème qui a retenu l’attention de l’Académie Nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin pour le compte du Vendredi de l’Académie ce 22 novembre 2024. Au delà de la préservation de l’environnement, ce thème appelle à corriger les déséquilibres historiques à l’intérieur des nations victimes de catastrophes climatiques et environnementales, ainsi qu’à protéger les populations les plus vulnérables qui subissent souvent les effets les plus dévastateurs des changements climatiques. C’est du moins, ce qu’on retient du discours d’ouverture du professeur Michel Boko. Plusieurs communications ont été présentées pour mieux aborder la thématique. Il s’agit entre autres de l’Etat des lieux des impacts du changement climatique et des crises environnementales sur les populations vulnérables ; État des lieux du respect des droits et devoirs environnementaux au Bénin ; Mécanisme de financement de la justice environnementale et climatique ; Introduction aux fondamentaux de la justice climatique et environnementale.

Dans sa communication portant sur la justice climatique, le secrétaire perpétuel de l’Académie, professeur Michel Boko, a fait savoir que « Le concept de justice climatique dérive de celui de développement durable qui implique l’équité inter et intergénérationnelle ». Selon lui, l’inégalité de développement est un corolaire d’inégalité de consommation des ressources d’une part et l’inégalité de responsabilité dans la dégradation des écosystèmes naturels qui portent et préservent la vie sous toutes ses formes.

En parlant des mécanismes de financement de la justice climatique, Dr. Albert Honlonkou a évoqué plusieurs instruments à savoir les fonds internationaux (fond vert pour le climat, fonds pour l’environnement mondial) ; les financements bilatéraux (pays et institutions) ; et les financements privés et philanthropiques. Ces instruments viennent soutenir les projets de justice climatique bien qu’il existe des défis concernant la régulation de ces financements pour garantir leur efficacité et leur équité. Ainsi, pour renforcer les mécanismes de financement de la justice environnementale et climatique, le Dr Honlonkou estime qu’il faut mobiliser des financements innovants, renforcer la transparence et la participation des communautés à l’élaboration des politiques et promouvoir des solutions durables.

Pour avancer vers une véritable justice climatique et environnementale, selon professeur Michel Boko, « il est essentiel de repenser les modèles économiques actuels, souvent responsables de l’exploitation excessive des ressources naturelles et de l’accélération des inégalités ».

F. KOUWAFIN