Élections au Ghana : Lancement d’une nouvelle alliance politique pour tenter de briser le bipartisme

Afrique

Au Ghana, l’ancien ministre du Commerce Alan Kyerematen a lancé ce 17 avril 2024 à Accra une alliance politique – Alliance for Revolutionary Change (ARC) – pour tenter de briser, le 9 décembre 2024 lors des élections générales, l’hégémonie du New Patriotic Party (NPP) et du National Democratic Congress (NDC), les deux formations qui ont successivement dirigé le pays depuis 1993.

Au Ghana, une alliance politique pour mettre fin au règne des deux partis traditionnels : c’est la promesse faite le 17 avril 2024 par le candidat à la présidentielle du 9 décembre 2024, Alan Kyerematen.

Pour cela, cet ancien ministre de l’actuel président Nana Akufo-Addo s’est entouré d’une dizaine d’autres partis et mouvements de la société civile, dans l’espoir de fédérer tous les Ghanéens déçus des gouvernements s’étant succédé ces 30 dernières années.

Des t-shirts jaunes par milliers étaient ainsi réunis mercredi après-midi, dans un auditorium de la capitale, à la conférence de lancement de cette nouvelle alliance. Dans la foule, énormément d’anciens électeurs du New Patriotic Party (NPP), le parti présidentiel. C’est le cas de Kwame Sechi, ouvrier du bâtiment : « Les deux partis qui ont toujours été au pouvoir n’ont rien fait. Dans ce pays, on souffre, on a besoin d’un changement. »

Un ras-le-bol sur lequel Alan Kyerematen compte bien capitaliser. Oublié ses années auprès du chef de l’État sortant en tant que ministre du Commerce : Alliance for Revolutionary Change (ARC) – l’Alliance pour un changement révolutionnaire – c’est la nouveauté avant tout. « Nous débutons un processus qui va redéfinir l’architecture de la gouvernance politique dans notre pays, affirme Alan Kyerematen. Avec un gouvernement d’unité nationale, composé de différents partis politiques, de syndicats, de membres de la société civile, entre autres ».

Une diversité, que l’on retrouve déjà parmi la dizaine de personnalités qui forment l’ARC. Micheal Abu Sakara, du National Interest Movement (NIM, le Mouvement d’intérêt national), en est un des membres fondateurs. « N’écoutez pas les rabat-joie cyniques, qui disent que ce que nous voulons faire est impossible, lance-t-il. Les autres partis, ils vous donneront ce que vous avez toujours eu au cours de ces 32 dernières années : c’est-à-dire très peu de chose, et le maintien du statu quo ».

Lors d’un sondage publié le mois dernier, Alan Kyerematen était crédité de 12% des intentions de votes.