(Les femmes de la SBEE réaffirment leur empressement à s’adapter aux mutations technologiques en cours au sein de l’entreprise)
Les femmes agents de la SBEE sont plus que jamais motivées à suivre le mouvement de changement induit par les réformes au sein de l’entreprise depuis ces cinq dernières années. Elles ont réaffirmé leur empressement à s’adapter aux mutations technologiques en cours qui font planer le glaive de suppression de certains métiers et l’avènement d’autres. C’était le samedi 05 mars 2022 à l’hôtel Golden Tulip le diplomate à l’occasion du séminaire organisé par l’Amifa-SBEE en marge des festivités de la Journée internationale de la femme.
« Accepter et s’adapter au changement plutôt que de le subir », c’est le leitmotiv désormais des femmes agents de la Société béninoise d’énergie électrique. Réunies le weekend écoulé à Cotonou lors du séminaire organisé à leur intention par l’Amifa-SBEE, elles ont pris conscience de leur responsabilité individuelle de se préparer à agir pour se maintenir compétentes face aux nouvelles exigences. En effet, depuis 2016, le gouvernement du président Patrice TALON, dans souci de performance, a enclenché un vaste processus de redressement et de modernisation de la Société béninoise d’énergie électrique à travers l’introduction du système de digitalisation dans son mode opératoire. Ces mutations à la Sbee, quoiqu’elles bousculent positivement les habitudes, elles appellent aussi les travailleurs et travailleuses à s’y adapter pour ne pas en subir le contrecoup. C’est pourquoi l’Amifa-SBEE, prenant conscience de l’enjeu, a choisi de mobiliser ses membres pour mener de profondes réflexions en marge de la Jif 2022. Ces travaux placés sous le thème “Les femmes, levier de changement” ont été l’occasion pour la présidente Constance MEFFON d’armer la troupe en vue de développer les habiletés attendues sur le plan technique, mais également du point de vue des ‘’soft skills’’ (compétences générales ou compétences de base) pour répondre aux attentes de la Sbee. Pour elle, ce thème est aussi une invite aux autorités à divers niveaux à une plus grande prise en compte des préoccupations des femmes lors de la mise en œuvre des différentes réformes. « Je sais que depuis quelques années, des efforts sont faits dans ce sens. Mais il va falloir les intensifier, car le ‘’fossé genre » est suffisamment grand. Et pourtant, les femmes compétentes et dévouées ne manquent pas pour être les leviers de ces changements dans l’entreprise. Des changements qui vont, sans doute, induire la suppression de certains métiers et l’émergence de nouveaux métiers », a-t-elle fait observer avant de souhaiter que de ces travaux sortent des résolutions concrètes pour permettre de redresser la courbe. Sylvie PATOINE, responsable ressources humaines à la SBEE, quant à elle, a indiqué que les femmes sont un levier par leurs qualités personnelles. Ce qui est important, précisera-t-elle, n’est pas qu’il y ait que de femmes, mais la mixité. « Plus le nombre de femmes accroit en entreprise, plus on va avoir un impact sur les résultats dans les entreprises. Il faut donc arrêter de voir les choses négativement », a-t-elle insisté. Même son de cloche avec le Directeur général de la SBEE qui a suivi les travaux de bout en bout. Pour Gérard ZAGRODNICK, plus le taux de féminisation de l’entreprise est élevé, plus l’entreprise est performante du point de vue économique et financière. « Il y a tout un tas de phénomènes qui démontrent que c’est un élément à valeur ajoutée dans l’entreprise », a-t-il renchéri avant de déplorer le faible taux de présence féminine au niveau des postes techniques.
Le ferme soutien du ministre de l’Energie
A ces assises, l’autorité ministérielle s’est fait représenter par son Directeur de cabinet. Lors de son intervention, Raoul DAKEHOUN a dit tout le soutien du ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU aux femmes de la SBEE. Selon lui, aujourd’hui au ministère de l’énergie, les femmes sont, autant que les hommes, au front et sans complexe pour l’atteinte des objectifs fixés par le Chef de l’Etat. Elles sont des leviers de développement, car bénéficiant d’une attention soutenue au plus haut niveau. Entre autres, ce soutien s’est matérialisé par des actions concrètes de promotion, notamment la création de la Cellule genre et développement, la parité dans la nomination des directeurs départementaux et directrices départementales : 03 hommes, et 03 femmes. Plusieurs promotions de femmes compétentes à des postes de décision jadis réservés aux hommes ont été faites. Au niveau des projets, l’intégration du genre ne relève plus uniquement de la sensibilité du bailleur ou du promoteur, mais relève d’une recommandation ; tandis qu’au niveau administratif, les procédures d’une prise d’acte juridique pour institutionnaliser l’évaluation de genre au début, à mi-parcours et à la fin du projet énergétique est en cours. En somme, le bilan en matière de prise en compte du genre dans le secteur de l’énergie est appréciable. Cependant, des efforts restent encore à fournir pour assurer le plein épanouissement de ces amazones. C’est d’ailleurs pourquoi le ministre de l’Energie, par l’entremise de son Dc, s’est réjoui de cette Journée de réflexion organisée par l’Amifa dont il a félicité la présidente pour sa bravoure et son leadership. « C’est une très belle initiative que je soutiens fermement, car avant l’action, il faut la réflexion. Chères femmes de l’Amifa ! Vous avez mon total soutien. L’heure a sonné qu’on donne à la moitié de l’homme toute la place qui lui revient tant en société qu’en entreprise. L’heure a sonné pour que vous vous adaptiez au monde moderne où le recours à la digitalisation nous amène à nous réadapter. L’heure a sonné pour l’émancipation des femmes agents de la Sbee. Je ne doute point de tout l’accompagnement de la hiérarchie de la Sbee, avec à sa tête, Gérard ZAGRODNICK et tout son staff pour mener à bien le changement dans toute son entièreté », a-t-il déclaré.
S.E.
