Les États-Unis comme la France ont été priés par les nouveaux responsables nigériens de mettre fin à leur présence militaire dans le pays. Mais l’Allemagne, elle, vient en revanche de négocier un accord avec Niamey pour maintenir sa base de transport aérien sur place, une décision qui ne fait pas l’unanimité à Berlin.
Le mandat couvrant la présence allemande au Niger, avec la base de transport aérien près de Niamey, arrivait à échéance le 31 mai. Faute de temps pour trouver une solution durable, un accord intérimaire a été négocié : il est en vigueur jusqu’au mois d’août.
La base était utilisée comme plateforme logistique pour la mission Minusma au Mali qui s’est achevée en décembre. La Bundeswehr (armée allemande) va réduire sa présence sur place, qui passera de 100 personnes à 30 ou 40 soldats. La base sera en stand-by et pourra être réactivée si nécessaire.
D’ici le mois d’août, des négociations entre Berlin et Niamey auront lieu pour trouver un accord sur la durée.
Le ministère allemand de la Défense a informé les parlementaires qui suivent ces dossiers. Tous ne soutiennent pas la décision de rester au Niger, voulue par le gouvernement. Certains critiquent les risques pour les soldats de la Bundeswehr, mais aussi l’absence d’une stratégie franco-allemande dans la région. Cela puisque les troupes françaises ont, elles, dû quitter le Niger fin décembre.