L’Algérie a enregistré 240 nouveaux cas de contaminations entre jeudi 25 et vendredi 26 juin, selon le ministère de la Santé. Un pic inédit qui intervient trois semaines après que le pays, le plus touché du Maghreb par la pandémie, a décidé ses premières mesures de déconfinement. Le pays compte désormais 12 685 personnes contaminées et 885 décès dus au Covid-19, selon le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie.
Ces 240 nouvelles contaminations sont la plus forte hausse enregistrée en une journée en Algérie depuis l’annonce du premier cas, fin février. Le précédent pic remontait à il y a presque deux mois, quand 199 cas avaient été enregistrées le 28 avril.
Selon les statistiques du comité ministériel de suivi de l’épidémie, cette nouvelle flambée de contamination touche particulièrement l’est et le sud-est du pays.
La population « ne respecte pas les gestes barrières » en dehors d’Alger
La faute à un « relâchement » et à « une sorte de laisser-aller » de la population, estime le président du Conseil l’Ordre des médecins Mohamed Bekkat. En particulier selon lui dans les préfectures de Sétif et Biskra.
Le médecin note une différence de comportement entre les habitants de la capitale Alger et le reste du pays, où la population « ne respecte pas les gestes barrières » depuis qu’un partie des mesures de confinement les plus strictes ont été levées, dit-il.
Cette levée a pourtant été très progressive. Une partie des commerces a rouvert le 7 juin en Algérie, puis une partie des transports urbains a repris l’activité le 14 juin. Mais le couvre-feu a été maintenu dans 29 des 48 préfectures du pays, dont celle d’Alger. Et cela au moins jusqu’au 29 juin.
L’État doit apporter une « réaction forte », selon le président de l’Ordre des Médecins
Le port du masque reste toutefois obligatoire et son absence est punie de fortes amendes.
Face à ce pic de nouveau cas le président de l’Ordre des médecins appelle l’État à une « réaction forte », afin que tous les efforts consentis jusqu’à présent pour endiguer l’épidémie ne soient pas en vain.
RFI