Une nouvelle étape est franchie dans la dégradation des relations entre Ankara et Tel-Aviv. Jeudi 2 mai, le ministère turc du Commerce a publié un court communiqué dans lequel il annonçait que les exportations et importations avec Israël sont désormais suspendues. Une décision pour protester contre la guerre menée par le gouvernement de Netanyahu dans la bande de Gaza où plus d’un million de personnes sont menacées par la famine.
La position turque depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre était de plus en plus difficile à tenir. Le président Erdogan avait, certes, soutenu les Palestiniens, comme il le fait depuis des années dans les instances internationales. Il avait tenu des propos très directs à l’encontre du Premier ministre israélien, allant jusqu’à comparer Benyamin Netanyahu à Hitler.
Mais les discours étaient de plus en plus en contradiction avec les faits. La poursuite du commerce entre la Turquie et Israël faisait l’objet de nombreuses critiques ces derniers mois.
Pour une aide humanitaire interrompue à Gaza
Le petit parti du Yeniden Refah, allié de la coalition gouvernementale, est parvenu à séduire une partie de l’électorat islamo-conservateur en adoptant une position radicale sur la question israélo-palestinienne. Une manœuvre habile qui a affaibli l’AKP aux dernières municipales et a permis au principal parti d’opposition du CHP d’arriver en tête du scrutin.
Le ministère du Commerce a précisé que la mesure serait appliquée « jusqu’à ce que le gouvernement israélien autorise un flux ininterrompu d’aide humanitaire vers Gaza ».
Mercredi 1er mai, le chef de la diplomatie Hakan Fidan avait également annoncé que la Turquie allait s’associer à la démarche de l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de justice pour dénoncer un « génocide » à Gaza.
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