La liste de magistrats cambriolés ne cesse de s’allonger. Alors que nous nous dénoncions, il y a peu et ce, sans réaction, ni riposte du gouvernement, le cambriolage du véhicule du juge d’instruction de Pobè, c’est le tour du Procureur de la République de ladite juridiction de recevoir, dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016, la visite des hors la loi. Le bilan provisoire révèle la disparition de la moto de son épouse.
Ces attaques répétées, loin d’être le fait du hasard, semblent participer de la mise en œuvre d’une entreprise de démoralisation et déstabilisation de la magistrature.
En effet, après:
1- le Président de la Cour d’appel de Parakou,
2-le 1er cabinet du tribunal de Natitingou,
3-le substitut du Procureur de la République près ladite juridiction,
4-le Procureur de la République près le tribunal de Lokossa,
5-du juge SANOUSSI au tribunal de Cotonou,
6-du conseiller da MATHA à la cour d’appel d’Abomey,
7-du juge d’instruction KALIFA quand il était au tribunal d’Abomey,
8-de l’actuel juge du 2ème cabinet au tribunal d’Abomey,
9-des bureaux du tribunal de Calavi,
10-du juge d’instruction du tribunal de Pobè, c’est le Procureur de la République de cette juridiction qui vient d’être victime de vol dans la nuit d’hier.
Ces attaques révèlent la délicatesse de l’office du magistrat dans une cité et posent avec gravité et acuité la question de la sécurité des magistrats, de leurs familles et des juridictions.
A toutes fins utiles, je rappelle à tous que lorsque dans un pays, les magistrats sont constamment exposés à l’insécurité, la paix ne peut être une réalité.
En dépit de ces attaques ciblées et surtout de l’indifférence du gouvernement, la magistrature béninoise reste déterminée à assurer contre vents et marées la mission républicaine à elle dévolue par la constitution.
Source : Michel ADJAKA
