Au Bénin, la prochaine élection présidentielle de 2026 sera inclusive. Elle sera ouverte aussi bien à l’opposition qu’à la mouvance. C’est l’un des avantages du nouveau code électoral. «Avec ce code électoral, l’opposition et la mouvance ont la possibilité d’avoir un candidat pour la présidentielle 2026. Ce qui veut dire que ce code est inclusif’», rassure Wilfried Léandre Houngbédji.
Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois rassure. L’élection présidentielle de 2026 sera ouverte à l’opposition et la mouvance. Il a fait cette déclaration suite à l’adoption du nouveau code électoral dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 mars 2024 à l’Assemblée nationale.
En effet, l’une des nouveautés du code électoral, tout duo candidat à la présidentielle (président et vice-président) doit être parrainé par au moins 15 % de l’ensemble des députés et des maires et d’au moins ⅗ des circonscriptions électorales législatives.
Selon certains, ce taux qui passe de 10 à 15 % est «trop élevé» et porte des germes d’exclusion. Le porte-parole du gouvernement n’a pas la même opinion.
«Avec ce code électoral, tous les partis aujourd’hui représentés à l’Assemblée nationale, qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance, ils ont la possibilité d’avoir un candidat pour la présidentielle 2026. Ce qui veut dire que ce code est inclusif», rassure Wilfried Léandre Houngbédji à une rencontre avec des professionnels des médias, vendredi 8 mars 2024 à Cotonou.
Wilfried Léandre Houngbédji explique que «l’inclusion, c’est que toutes les tendances soient représentées. L’inclusion, ce n’est pas que tous ceux qui ont envie d’être candidats soient candidats».
A entendre le porte-parole du gouvernement, «depuis 1991, on a toujours eu des gens qui ont envie d’être candidat, qui vont jusqu’à même déposer un dossier ou un début de dossier à la Cena. Et après le folklore, ils ne remplissent pas les conditions substantielles. Soit, ils n’ont pas la caution, soit le dossier est même carrément incomplet» . Et au porte-parole de poursuivre: « on peut avoir envie d’être candidat et ne pas remplir les conditions pour être candidat».
Abordant le nouveau code électoral, Wilfried Léandre Houngbédjisouligne: « Que ce soit LD ( les démocrates), que ce soit UP-R ( Union Progressiste le Renouveau) , que ce soit BR ( Bloc républicain), aux termes du code amendé par l’Assemblée nationale, ils remplissent tous les conditions aujourd’hui pour avoir leur candidat à la présidentielle de 2026. Même le seuil de 15 % du collège a été fait pour tenir compte de l’existant».
Tous ces trois grands partis représentés à l’Assemblée nationale ( LD, UP-R et BR) disposent du nombre de parrains nécessaires pour aller à l’élection présidentielle en 2026.
Pour la présidentielle de 2026, aucune disposition du code électoral n’exclut personne. Et même pour FCBE qui n’est pas au Parlement mais dispose de maires, rien n’a changé par rapport à 2021.
Les partis qui s’estiment les plus forts et assez représentatifs doivent alors s’en féliciter.
Il faut aussi souligner que tous les partis ont encore deux ans pour continuer de s’enraciner et de se renforcer.
Comme information, après l’adoption du nouveau code électoral, les regards sont tournés vers sa promulgation par le chef de l’Etat. Il faut souligner que cinq juristes ont attaqué le nouveau code devant la Cour constitutionnelle. Ils relèvent dans leurs recours de «flagrantes violations» de la Constitution. Entre autres, l’inconstitutionnalité du mandat impératif, le caractère abusif des pourcentages et l’inconstitutionnalité du mode de parrainage.
Armelle C. CHABI
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