L’élection de Me Adrien Houngbédji au poste de président de la 7ème mandature de l’Assemblée nationale, aux premières heures du mercredi à l’hémicycle est diversement appréciée par la population d’Aplahoué.
Dans les rues d’Aplahoué ce mercredi, les opinions sur la configuration du bureau de l’Assemblée nationale que préside Me Adrien Houngbédji varient d’une couche à une autre. Pour les uns, la présidence confiée à Houngbédji est la preuve de la vitalité de la démocratie béninoise tandis que pour les autres, cette présidence n’inspire pas confiance. « J’ai de bonnes impressions sur la configuration des membres du bureau et là je peux dire que notre démocratie est en train de refaire surface car, après tout, nous sommes appelés à vivre ensemble », a fait savoir Noël Godovo, directeur de l?école primaire publique Aflanta. Pour lui, la présidence de la 7ème mandature qu’assume désormais Adrien Houngbédji ne souffrira d’aucune insuffisance, car, « l’homme a déjà fait par deux fois ses preuves à ce poste et il ne reste que de lui souhaiter bon vent». Si certains sont satisfaits de voir l’opposition prendre en main le perchoir, d’autres se soucient de l’intérêt de la nation. C’est le cas de Martin Dégbey, technicien de l’audiovisuel, qui a préféré inviter les leaders politiques à oeuvrer pour la paix, le développement à la base et à défendre l’intérêt supérieur de la nation béninoise pour lequel le peuple les a mandatés. Par ailleurs, pour Comlan Dandégla Houiley, médecin coordonnateur de la zone sanitaire Aplahoué-Djakotomey-Dogbo (MCZS-ADD), c’est la détermination au travail qui importe. « C’est le don de la démocratie ; pourvu que chacun soit responsable des responsabilités qu’il prétend avoir parce que au vu de la mentalité béninoise, j’ai quelques réserves car, je n’ai pas l’impression que ceux qui se disent de l’opposition aujourd’hui sont venus pour changer quoi que ce soit ou pour amener quelque chose de novateur », a-t-il fait observer. Toujours pour le MCZS-ADD, avec cette configuration des membres du bureau de l’Assemblée nationale, le peuple, une fois encore, a été dupé. «Très tôt on va se désillusionner et les anciennes pratiques décriées vont encore revenir parce que qui a bu, boira et moi je n’espère du tout rien de ce bureau car très bientôt la guerre des intérêts et/ou du leadership va recommencer», a expliqué le médecin Houiley, avant de préciser que la présence dans le bureau d’un seul député FCBE, n’est que du simulacre afin que l’élection ne soit pas invalidée par la Cour constitutionnelle.
