Des manifestants ont pris d’assaut la rue, dans la matinée de ce lundi 25 février pour bloquer le passage sur le pont. Expliquant ce qui s’est réellement passé au micro de nos confrères de Frissons radio, le Directeur général de la Police Républicaine Nazaire Hounnonkpè informe que ses éléments ont procédé à des arrestations et prometque tous ceux qui ont participé à cette marche seront arrêtés et présentés au procureur.
Les manifestants ont passé outre les injonctions de la police. Selon les propos du Directeur général de la Police Républicaine Nazaire Hounnonkpè,la présence de ses éléments sur les lieux, avaient pour objectif de dégager les manifestants de la manière la plus pacifique possible. Ils ont alors expliqué à ces derniers, que la manifestation n’est pas autorisée et qu’il faille quitter les lieux pour permettre aux usagers de vaquer à leurs occupations.
C’est face au refus des manifestants d’obtempérer que la police est allée par la force. « Nous avons essayé de leur expliquer que conformément aux dispositions en vigueur dans notre pays, toute manifestation est subordonnée à une déclaration trois (03) jours francs à la Mairie avant de se mettre dans la rue. On a mis beaucoup de temps à leur expliquer, ils ne voulaient rien comprendre. On a été obligé d’utiliser les moyens légaux pour les disperser afin que la circulation puisse reprendre”, a déclaré Nazaire Hounnonkpè.
Le Directeur général de la Police Républicaine a précisé que plusieurs manifestants ont été arrêtés surplace. Ils seront présentés au procureur pour répondre des faits de « délit d’attroupement ». Par ailleurs, . “Tous ceux qui ont pris part à ces manifestations seront interpellés, ça peut prendre des jours…puisque nous avons les images. Nous allons procéder à leurs arrestations et ils vont répondre devant les juridictions”, promet le DGPR.
Le Préfet de l’Ouémé appelle les populations au calme
Selon Nazaire Hounnonkpè, les manifestants auraient investi la rue, au motif que l’opposition est en train de se faire exclure pour les élections législatives du 28 avril 2019. Mais pour lui, ce n’est pas la meilleure manière d’exprimer leur mécontentement. Ils invitent ces derniers à se soumettre aux lois en matière de manifestations.
Par ailleurs, le Préfet du département de l’Ouémé Joachim Apity est intervenu après la manifestation sur le pont de Porto-Novo. Joint par Océan Fm, le Préfet a adressé un message d’apaisement à l’endroit des populations.
Pour le Préfet, cette situation malheureuse qui a empêché certains citoyens à vaquer normalement à leurs activités, ne se reproduira plus sur son territoire de compétence. Il appelle les uns et les autres à penser à l’intérêt général, dans le respect des textes en vigueur. « Dans l’Ouémé, il n’y aura rien », a-t-il souligné.
Des manifestations gagnent d’autres localités
Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du Bénin ce lundi 25 février 2019. Après le blocage du pont de Porto-Novo, d’autres manifestants ont aussi pris d’assaut la voie inter-État Cotonou- Tchaourou. Idem au niveau de la route inter-État Cotonou –Allada et Tori.
Les populations sorties massivement ont manifesté leur mécontentent contre le rejet des dossiers de plusieurs partis de l’opposition pour non-conformité.
Sur la voie inter-Etat reliant les villes de Tchaourou et Parakou à hauteur de l’ancienne brigade, les manifestants ont brûlé des pneus pendant quelques heures rendant ainsi la voie impraticable. Les manifestants ( Fcbe, selon des témoins) ont protesté contre l’exclusion de leur parti pour les législatives d’avril 2019. Les forces de sécurité sont intervenues pour rétablir l’ordre.
Ils ont évoqué les mêmes raisons que les populations d’Allada où les manifestants ont exigé une élection inclusive de toutes les forces politiques béninoises dans le cadre des législatives du 28 avril 2019.
Si plusieurs personnes ont été interpellées par la police au cours de la manifestation de ce matin sur le pont de Porto-Novo, ce n’est pas le cas à Tchaourou.