Présidentielle au Sénégal : La plateforme de la société civile interpelle les autorités

Afrique

La plateforme lui demande de prendre des mesures pour le bon déroulement du scrutin de manière à sécuriser les résultats.

Sept millions de Sénégalais sont appelés dimanche prochain à choisir, entre le candidat du pouvoir et dix-huit concurrents, un nouveau président avec qui tourner la page d’une interminable confrontation politique. Les dix-huit hommes et une femme qui écument le Sénégal jusqu’à vendredi dans des cortèges colorés offrent une alternative entre changement et continuité.

Le candidat à la présidentielle Cheikh Tidiane Dieye annonce, mercredi 20 mars, retirer sa candidature au profit de celle de Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti dissous Pastef. Il veut lui assurer, a-t-il affirmé, une victoire dès le premier tour. Cheikh Tidiane Dieye va continuer à battre campagne pour Bassirou Diomaye Faye sur le terrain, avec une étape le 21 mars à Ziguinchor.

La société civile, de son côté, se montre vigilante. Mamadou Mbodj, le coordinateur de la plateforme F24, rappelle au micro de notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff, les points cruciaux pour assurer un scrutin crédible : « La qualité de l’encre : est-ce qu’elle est indélébile ? Si elle ne l’est pas, il y a possibilité de votes multiples. Quelle sera l’attitude des fonctionnaires de l’administration territoriale, de l’administration judiciaire, de l’administration électorale pour organiser les élections, pour acheminer les procès-verbaux, pour compter les voix ? C’est une préoccupation importante. La localisation des bureaux de vote également, qui sont très nombreux. Nous attendons aussi du gouvernement que l’internet ne soit pas coupé pour permettre la remontée des données des résultats et des procès-verbaux. »