Après une première prise de contact officielle il y deux semaines entre le président réélu Alassane Ouattara et le meneur de l’opposition Henri Konan Bédié, les négociations pour la résolution de l’actuelle crise politique sont à l’arrêt. Face au silence des deux côtés, les jeunes militants des différents partis d’opposition se sont exprimés ce vendredi 27 novembre pour assurer que le mot d’ordre de désobéissance civile lancé le 20 novembre dernier est toujours en vigueur.
Une semaine après la suspension unilatérale du dialogue politique par Henri Konan Bédié, le 20 novembre, la discrétion semble de mise, tant du côté des partis d’opposition que de celui du pouvoir.
Ce vendredi, les sections jeunesse des différentes plateformes d’opposants en ont profité pour occuper l’espace et relayer le message habituel de leurs aînés. À savoir le non-respect de la Constitution par le président Alassane Ouattara, fraîchement réélu pour un troisième mandat contesté par ses adversaires.
Le président de la jeunesse du PDCI, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Valentin Kouassi, tient également à rappeler que la consigne de désobéissance civile lancée aux militants avant le scrutin présidentiel est toujours de mise. « L’opposition dans son ensemble a déclaré ne pas reconnaître cette élection, déclare-t-il. Le président [Henri Konan] Bédié, en homme de paix, a montré toute sa volonté d’aller à la paix. Mais cela ne signifie pas qu’il renonce au combat. Jamais nos leaders ne nous ont instruits sur un quelconque mot d’ordre en dehors de celui en vigueur depuis le 20 septembre 2020, à savoir la désobéissance civile ».
Les jeunes opposants ne précisent pas pour autant comment cette dernière doit se traduire, maintenant que l’élection s’est tenue. Mais ils rappellent les diverses conditions préalables à toute reprise du dialogue, dont la libération des figures de l’opposition, parmi lesquelles le président du FPI (Front populaire ivoirien), Pascal Affi N’Guessan.
Plus tôt dans la semaine, le gouvernement assurait tout de même que malgré la suspension du dialogue, le chef de l’État Alassane Ouattara et son meilleur ennemi Henri Konan Bédié échangeaient en permanence.
RFI