Paris va renforcer sa présence militaire sur le flanc est de l’Otan. C’est ce qu’a fait savoir ce mardi soir le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Des troupes supplémentaires seront déployées en Roumanie, ainsi que des blindés. La présence militaire française sera également renforcée dans les pays baltes.
C’est en raison de la « violence des combats » en Ukraine, et de la situation sur le flanc oriental de l’Otan, que ce renforcement a été décidé par les autorités françaises.
Première annonce : le doublement des effectifs déployés en Roumanie dans le cadre de l’Otan. La France va envoyer 350 soldats supplémentaires durant le mois de novembre, ainsi qu’une douzaine de véhicules blindés et une douzaine de chars Leclerc.
Selon le ministère des Armées, la France va également accroître sa présence dans les pays baltes, toujours dans le cadre de l’Alliance atlantique. Des avions Rafale seront déployés en Lituanie, et une centaine d’hommes supplémentaires viendront rejoindre, en 2023, les 300 soldats déjà présents en Estonie.
Le ministère estime à près de 700 millions d’euros, en 2022, l’effort budgétaire français pour ce renforcement du flanc est de l’Otan.
Ces annonces interviennent alors que l’Ukraine fait face, depuis deux jours, à une intensification des bombardements russes. Toutes les régions du pays ont subi des frappes de missiles depuis lundi matin, en représailles à la destruction partielle du pont de Crimée, samedi dernier.
Otan : présence « doublée » en Baltique et mer du Nord
Le numéro un de l’Alliance atlantique a informé ce mardi que l’organisation politico-militaire avait « doublé » sa présence en mer Baltique et mer du Nord, à « plus de 30 navires », précise Jens Stoltenberg, après le sabotage des gazoducs Nord Stream.
Ces navires sont « soutenus par des avions de patrouille maritime et des capacités sous-marines », a précisé le secrétaire général de l’Otan, lors d’une conférence de presse.
Les efforts de renforcement militaire « sont étroitement coordonnés par le Commandement maritime de l’Otan », ajoute M. Stoltenberg. Ces zones maritimes incluent d’autres gazoducs critiques reliant notamment la Norvège à des pays européens.