La France va aider le Soudan, lourdement endetté et engagé dans une transition démocratique, à solder son arriéré de dette avec le FMI en lui prêtant 1,5 milliard de dollars, a annoncé ce lundi 17 mai le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
La France va œuvrer pour « soulager le Soudan du fardeau de sa dette le plus tôt possible », a déclaré Bruno Le Maire, en amont de la Conférence internationale d’appui à la transition soudanaise qui se tient à partir de 13 heures dans la capitale française, à la veille d’un sommet international sur la relance de l’économie en Afrique.
Le président Emmanuel Macron confirmera cet engagement financier de la France à cette occasion, a précisé le ministre, qui s’exprimait dans le cadre du Forum des affaires France-Soudan organisé par l’organisation patronale française Medef, en présence du Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok.
FMI, Union africaine, Banque africaine de développement (BAD) ou encore Banque mondiale seront présents cet après-midi aux côtés de personnalités politiques pour trouver des solutions rapides à la dette qui s’élève à près de 50 milliards de dollars. L’objectif affiché est de réintégrer le Soudan dans les circuits de financements internationaux.
De son côté, la Banque africaine de développement prévoit un réaménagement des arriérés de la dette du Soudan à hauteur de 430 millions de dollars ainsi que des financements additionnels. Il s’agit de montrer notre soutien précise l’organisation.
Un Soudan en grande difficulté
Cet économiste chevronné, qui œuvre depuis deux ans pour rétablir l’économie du pays et réintégrer Khartoum sur la scène internationale, avait rappelé vendredi 14 mai, dans un entretien à l’AFP à Khartoum, que son pays avait déjà réglé ses « arriérés dus à la Banque mondiale et à la Banque africaine de développement ». « À Paris, nous traiterons nos arriérés auprès du Fonds monétaire international », avait-il affirmé, alors que ce pays croule sous une dette de 60 milliards de dollars.
Le Soudan est le pays d’Afrique le plus endetté par rapport à son PIB. Ce dernier est en recul de plus de 8% et l’inflation dans le pays est galopante. Cette récession a lieu depuis 3 années consécutives et elle a des conséquences très importantes sur les conditions de vie des populations…
« Bonne décision, au bon moment, a tweeté Volker Perthes, l’envoyé spécial pour le Soudan. C’est au Soudan maintenant et à la communauté internationale de montrer que le nouveau Soudan est une opportunité pour investir et non plus un cas désespéré. L’ONU est prête à apporter son soutien. »
RFI